LeNƓud gordien. , Paris, Plon, 1974. Au terme de rĂ©flexions quelque peu dĂ©cousues parce que j’ai tenu Ă  leur laisser la sincĂ©ritĂ© du premier jet, il faut s’interroger sur l’avenir. Je parle, maintenant, du seul avenir de la France. Si je reprends sommairement l’analyse que font de la situation actuelle les thurifĂ©raires de la Des images, des Ă©motions, une Ă©criture sensible aux aventures humaines 13h15, le samedi...» et 13h15, le dimanche...» proposent des histoires françaises, le feuilleton de la politique, les coulisses de la vie de tous les jours, les sagas familiales et les confidences des grands magazine de la rĂ©daction de France 2 au ton dynamique et dĂ©calĂ© sur l'actualitĂ©, l'air du temps et la sommaire ce dimanche 15 avril, "Georges et Claude Pompidou pour l'amour de l'Art", un document signĂ© Marie-Pierre Farkas, Jean-Marie Lequertier et Ghislain se sont aimĂ©s au premier regard. Cette rencontre dĂ©cisive dans un cinĂ©ma du quartier latin va sceller quarante et un ans de vie commune. Ensemble, ils vont grimper une Ă  une les marches du pouvoir. Ensemble ils feront face aux coups bas, au complot et Ă  la maladie qui emportera Georges Pompidou le 2 avril Pompidou vient de la Mayenne, Georges du Cantal. Ils partagent Ă  la fois l’amour de la campagne et l’envie de quitter la province pour monter Ă  ont eu la mĂȘme enfance studieuse, cherchant dans la lecture une ouverture sur le aimaient l’art et les artistes, Georges et Claude les ont beaucoup aidĂ©s. Aujourd’hui encore, leur nom est associĂ© au Centre qui accueille chaque annĂ©e plus de trois millions de Pompidou pensait qu’une vie remplie devait ĂȘtre un mĂ©lange d’Art, d’Amour et d’Action ; il a Ă©tĂ© exaucĂ©. Alain son fils, feuillette avec nous l’album de ses souvenirs de famille. Le2 avril 1974, il y a quarante-trois ans, Georges Pompidou rendait son dernier souffle chez lui, au terme d'une lutte Ă©reintante - et secrĂšte - contre la

Les diffĂ©rents services, mouvements et associations du diocĂšse travaillent de concert Ă  l’animation festive de cette journĂ©e. Ce sont 60 stands qui sont en prĂ©paration ! OrganisĂ©s en 4 villages autour de la Parole de Dieu. Village Grandir de tout cƓur » Bonne humeur et Ă©clats de rire garantis pour relever en famille des dĂ©fis. Chacun de nos petits pas permet de grandir, en taille, en sagesse, en amour
 Avec sainte Bernadette vous pourrez mesurer que grandir est source de bonheur et de joie Ă  partager. Village CƓur en joie » Dans les pas de SƓur Emmanuelle, exprimez votre joie de vivre ! Venez chanter, jouer, vous dĂ©guiser ou encore goĂ»ter la joie qui est en vous. Nous vous attendons tous en famille pour unir nos cƓurs au cri de joie de SƓur Emmanuelle Yalla !! Village CƓur en paix » Avec Martin Luther King faisons un rĂȘve que la paix soit au cƓur de nos vies ! Venez vous dĂ©tendre au calme, expĂ©rimenter un moment de paix, mais aussi Ă©crire sur les murs, construire, rire, chanter, tout chambouler pour que le rĂȘve que nous faisons devienne rĂ©alitĂ© ! Village Au cƓur de la crĂ©ation » Avec saint François, embarquez dans l’arche de NoĂ© venez dĂ©couvrir la beautĂ© mais aussi la fragilitĂ© de notre monde, venez Ă©changer, jouer, crĂ©er, vous Ă©merveiller ! En famille, vous trouverez plein de bonnes idĂ©es pour vivre en harmonie avec la crĂ©ation ! DĂ©fi sportif RelĂšverez le dĂ©fi parcourir la plus grande distance possible sur la journĂ©e. On ne vous en dit pas plus pour l’instant
 sauf qu’un fauve voudra vous barrer le passage ! Autres animations A ces villages viennent s’ajouter des concerts sur la scĂšne centrale, avec Marie-Louise Valentin, Hugues Fantino et Georges Goudet, une tente de la priĂšre, sƓur Agathe viendra faire chanter les plus petits 3 sĂ©quences de chants gestuĂ©s, des gĂ©ants dĂ©ambuleront dans le village et pour les plus grands des confĂ©rences-tables rondes. Voir le programme

Définition[ modifier | modifier le code] L'abstraction lyrique est une expression employée pour désigner, en opposition à l' abstraction géométrique, ou au constructivisme, une tendance à l'expression directe de l'émotion individuelle qui est rattachée à l' art informel 5 développé à Paris aprÚs la Seconde Guerre mondiale.

Le gouvernement domestique en France. DĂ©faillances, trahisons et rĂ©conciliations Moyen Âge - Epoque moderne - Les Cahiers du CRULH, 2018Marion PHILIPThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF Pack

Numérode reportage : AP21950942_000137. Israël et la France ont constitué un véritable couple au vrai sens du terme, avec ses dérives et
NĂ© le 5 juillet 1911 Ă  Montboudif Cantal dans un mĂ©nage d'instituteurs venus de la paysannerie, Georges Pompidou est Ă  ce jour le seul prĂ©sident de la Ve RĂ©publique d'origine populaire. Son ascension doit tout Ă  l'Ă©cole rĂ©publicaine. ÉlĂšve de l'École normale supĂ©rieure promotion 1931, il devient professeur de lettres dans un lycĂ©e de Marseille. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il ne prend pas parti comme d'autres qui se rendent Ă  Londres ou bien Ă  Vichy. FidĂšle parmi les fidĂšles À la LibĂ©ration, sur une recommandation de son camarade normalien RenĂ© Brouillet, Georges Pompidou entre au cabinet de Charles de Gaulle comme chargĂ© de mission pour les questions d’éducation. Il va devenir son principal collaborateur pendant sa traversĂ©e du dĂ©sert », avec un intermĂšde Ă  la banque Rothschild. En 1958, pendant les sept mois passĂ©s par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle Ă  la prĂ©sidence du Conseil, Ă  l'hĂŽtel Matignon, il devient son directeur du cabinet et engage le vaste train de rĂ©formes qui va remettre le pays sur les rails. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle fait enfin appel Ă  lui en 1962 pour succĂ©der Ă  Michel DebrĂ© comme Premier ministre. Georges Pompidou conservera cette fonction pendant six ans, rĂ©alisant un record dans l'histoire de la France post-rĂ©volutionnaire. Il affronte avec calme et maĂźtrise de soi les Ă©vĂ©nements de Mai 68. Il amĂšne la droite gaulliste au triomphe lors des Ă©lections lĂ©gislatives des 23 et 30 juin 1968. Le prĂ©sident, quelque peu irritĂ© par son succĂšs, lui donne congĂ© le 10 juillet 1968 et le remplace au poste de Premier ministre par le discret Maurice Couve de Murville. Mais de Gaulle lui-mĂȘme, dĂ©savouĂ© par les Français lors du rĂ©fĂ©rendum de 1969 sur la rĂ©gionalisation, dĂ©missionne dĂšs le lendemain des rĂ©sultats. Vive l'industrie ! Favori face Ă  une gauche Ă©clatĂ©e, Georges Pompidou se fait Ă©lire sans trop de mal Ă  la prĂ©sidence de la RĂ©publique le 15 juin 1969, face Ă  Alain Poher, prĂ©sident du SĂ©nat et prĂ©sident par intĂ©rim. Il nomme sans tarder au poste de Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, gaulliste brillant et dynamique. Le prĂ©sident se fait le chantre du dĂ©veloppement industriel de la France avec de premiers investissements dans le programme ferroviaire Ă  grande vitesse TGV, la modernisation du tĂ©lĂ©phone, la construction d'autoroutes, y compris en centre-ville voie sur berges Ă  Paris. Son passage Ă  l'ÉlysĂ©e laisse le souvenir d'une embellie Ă©conomique et sociale sans prĂ©cĂ©dent. On rĂȘve en France d'Ă©galer la puissance industrielle allemande et le prĂ©sident Pompidou offre Ă  ses concitoyens la perspective d'une sociĂ©tĂ© aussi Ă©galitaire et prospĂšre que la SuĂšde de l'Ă©poque, avec le soleil en plus ». Esprit fin et cultivĂ©, Georges Pompidou est l'auteur d'une Anthologie de la poĂ©sie française qui fait toujours rĂ©fĂ©rence. Il conduit aussi le projet rĂ©volutionnaire d'un lieu multiculturel au coeur de Paris, sur le plateau Beaubourg. Il sera inaugurĂ© aprĂšs sa mort sous le nom de Centre Pompidou. Le Premier ministre est remplacĂ© le 5 juillet 1972 par un homme autrement plus conventionnel, Pierre Messmer. Le gouvernement amorce alors un virage conservateur illustrĂ© par les foucades du nouveau ministre des Affaires culturelles, l'acadĂ©micien Maurice Druon. Plus que la mort prĂ©maturĂ©e du prĂ©sident, c'est la guerre du Kippour entre IsraĂ«l et les pays arabes, suivie d'un premier choc pĂ©trolier », qui va briser en octobre 1973 l'Ă©lan de modernisation de la France... PubliĂ© ou mis Ă  jour le 2021-07-07 153326
Lancien prĂ©sident de la RĂ©publique Jacques Chirac est dĂ©cĂ©dĂ© Ă  l'Ăąge de 86 ans. Paris Match retrace son histoire d'amour avec Bernadette 5 juillet 2011 - Seul le prononcĂ© fait foi DĂ©claration de M. Nicolas Sarkozy, PrĂ©sident de la RĂ©publique, en hommage Ă  l'ancien prĂ©sident de la RĂ©publique, Georges Pompidou, Ă  Montboudif Cantal le 5 juillet 2011. TĂ©lĂ©charger le .pdf Mesdames et Messieurs,Le 16 mai 1969, un peu plus de deux semaines aprĂšs la dĂ©mission du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, Georges Pompidou prĂ©sentait aux Français sa candidature Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle par ces mots dont certains d'entre vous se souviennent peut-ĂȘtre Pendant longtemps vous le savez peut-ĂȘtre, je n'ai pas dĂ©sirĂ© une carriĂšre politique active. Et puis en 1962, le GĂ©nĂ©ral De Gaulle m'a nommĂ© d'emblĂ©e, Premier ministre. J'ai fait mon apprentissage, j'ai fait des fautes comme tout le monde, mais je ne crois pas avoir Ă©tĂ© indigne de ma fonction [...] Et puis est venu mai 1968 [...] Il fallait tenir. Il fallait d'abord rĂ©tablir l'ordre progressivement mais fermement et sans faire couler le sang, sans nous jeter dans la guerre civile. Il fallait remettre la France au travail. Et puis il fallait dĂ©jouer le complot politique, faire comprendre Ă  l'opinion ce qui se passait [...] C'est Ă  ce moment que j'ai compris que quand viendrait le jour, je n'aurai pas le droit de me n'imiterai pas le style du GĂ©nĂ©ral De Gaulle. Je ne le pourrai d'ailleurs et puis vous le voyez bien, je suis un homme propose une politique d'ouverture et de cela veut dire, un gouvernement rĂ©novĂ© se reposant sur une majoritĂ© trĂšs large Ă©tendue Ă  tous ceux qui acceptent les principes essentiels de la Ve cela veut dire des rapports constants, confiants entre le Gouvernement et le Parlement avec tous les Ă©lus et avec le pays, car j'ai l'intention de lui expliquer, frĂ©quemment, simplement, franchement la politique... »Cet homme d'État qui, selon l'un de ses biographes, Ă©tait allĂ© Ă  la politique Ă  pas lents » mourut le 2 avril 1974, terrassĂ© par une maladie dont peu de Français, peut-ĂȘtre mĂȘme pas lui, n'avait soupçonnĂ© la avait durĂ© trois jours de souffrance, aprĂšs un calvaire long de plusieurs mois pendant lesquels il avait fait face, sans jamais se plaindre, sans rien laisser paraĂźtre du terrible mal qui l' su qu'il allait mourir si vite ?Nul ne peut le dire. Mais il travailla comme s'il avait encore des annĂ©es Ă  vivre, jusqu'Ă  ce qu'Ă  bout de forces, il tomba pour ne plus se dernier combat de sa vie, ce combat contre la mort, contre lui-mĂȘme, contre l'insigne faiblesse humaine, oĂč l'esprit jusqu'au dernier moment tint tĂȘte Ă  ce corps si douloureusement diminuĂ© qui l'entraĂźnait inexorablement dans sa chute, ce combat fut le plus grand et le plus beau de sa vie. Et cet homme qui aimait tant la poĂ©sie se rĂ©cita peut-ĂȘtre alors au milieu du malheur le vers de Corneille qu'il connaissait si bien Meurs, mais quitte du moins la vie avec Ă©clat ».Des vers, il en avait appris des cinquante ans, il Ă©crivait La passion de la poĂ©sie, dont on me prĂ©disait lorsque j'Ă©tais enfant qu'elle passerait, a persistĂ© au-delĂ  du milieu du chemin de la vie ».Elle ne le quittera jamais. La poĂ©sie, disait-il, est, ou peut, se trouver partout ...Il y a la poĂ©sie du soleil et celle de la brume, la poĂ©sie de la dĂ©couverte et celle de l'habitude, de l'espoir et du regret, de la mort et de la vie, du bonheur et du malheur... »Dans les joies familiales comme dans l'univers glacĂ© du pouvoir, dans sa jeunesse heureuse comme dans la douleur des derniers jours, l'art et la poĂ©sie lui firent aimer la vie, mĂȘme dans les pires moments. Car Ă  cet homme qui rĂ©ussit tout, rien ne fut Ă©pargnĂ©. Il traversa des Ă©preuves terribles, se battit contre les prĂ©jugĂ©s, contre la calomnie, contre la l'amour de l'art et de la poĂ©sie on ne peut rien comprendre Ă  un homme que rien ne semblait pouvoir Ă©branler tant sa force intĂ©rieure Ă©tait grande. Cette force, elle lui venait de son caractĂšre, de ses racines, de son Ă©ducation, de sa culture mais aussi de sa foi, car ce fils d'un instituteur socialiste, cet Ă©lĂšve mĂ©ritant Ă©levĂ© dans le culte de la RĂ©publique laĂŻque, Ă©tait croyant, d'une croyance sincĂšre, profonde, sans ostentation mais solidement ancrĂ©e en avait la tranquille assurance de ceux qui sont en accord avec eux-mĂȘmes, qui savent d'oĂč ils viennent et ce qu'ils attendent de la il venait, c'Ă©tait clair il venait d'ici, de cette vieille terre auvergnate, de ce haut plateau du Cantal, de ces gĂ©nĂ©rations de paysans dont il avait hĂ©ritĂ© les vertus simples et son enfance, il disait je n'ai reçu que des leçons de droiture, d'honnĂȘtetĂ© et de travail. Il en reste toujours quelque chose ». Meurs, mais quitte du moins ce monde avec Ă©clat ».Il quitta ce monde avec Ă©clat, je veux dire avec une dignitĂ© parfaite, un sens Ă©levĂ© de son devoir, un courage qui força l'admiration de tous ceux qui l'ont approchĂ© alors. Il est vrai qu'il eut la chance qu'Ă  aucun moment son intelligence ne fut Ă©branlĂ©e par la fin bouleversante qui prit les Français par surprise et les Ă©mut si profondĂ©ment fit presque oublier ce qu'il avait accompli de son vivant. Le masque tragique du mourant cacha la grande figure de l'Homme d' circonstances contribuĂšrent Ă  ce demi-oubli. La mort de Georges Pompidou coĂŻncida en effet avec la fin de ce que l'on appelle les trente glorieuses », ces trente glorieuses » dont il avait Ă©tĂ© la figure la plus marquante et qu'il avait, pour ainsi dire, souvenir de ces annĂ©es de prospĂ©ritĂ©, de foi dans le progrĂšs et dans la justice, allait vite ĂȘtre effacĂ© au cours des dĂ©cennies suivantes par l'inquiĂ©tude du quotidien et l'angoisse de l' Pompidou a pu apparaĂźtre alors comme le visage d'une Ă©poque rĂ©volue que chacun s'efforçait d'oublier, comme l'on oublie le temps du bonheur qui ne reviendra pas pour ne pas souffrir davantage de l'attendre en quarante ans de crises ininterrompues, de mutations douloureuses, avaient fini par nous faire oublier que l'avenir pouvait aussi ĂȘtre une promesse et pas seulement une temps est venu de nous rĂ©concilier avec ce que nous sommes profondĂ©ment, de reprendre confiance, de nous persuader que ce que nos pĂšres ont accompli jadis, nous sommes capables de l'accomplir de nouveau, que le gĂ©nie de notre peuple n'est pas moins grand aujourd'hui qu' centiĂšme anniversaire de la naissance de Georges Pompidou doit ĂȘtre l'occasion d'un examen de conscience, d'un retour sur nous-mĂȘmes Ă  un moment de notre histoire oĂč ce retour devient absolument nĂ©cessaire. Car Ă©voquer la figure de Georges Pompidou, c'est Ă©voquer la plus pure tradition française mise au service de la plus grande modernitĂ©. C'est nous rappeler qu'au fond, la seule mission de la politique aujourd'hui encore, c'est de jeter un pont entre la France d'hier et celle de Pompidou a dit un jour un pays n'est pas une page blanche ».Il savait que la politique de la table rase a toujours Ă©tĂ© une catastrophe et qu'en fin de compte l'histoire, la culture, l'identitĂ©, le fruit du long travail des gĂ©nĂ©rations reviennent toujours hanter le prĂ©sent quoique l'on ait fait pour en effacer les France a une personnalitĂ© singuliĂšre, un caractĂšre particulier, un gĂ©nie propre qui ne cesse de s'enrichir, d'Ă©voluer, de changer par une lente mĂ©tamorphose mais les fils qui la relient Ă  son passĂ©, Ă  ses hĂ©ritages, ne se coupent Pompidou tissait sans cesse la trame de l'avenir avec ces fils qui couraient le long des siĂšcles et qui le rattachaient, lui, l'hĂ©ritier de tant de gĂ©nĂ©rations de paysans du Cantal Ă  tout le passĂ© de la France. Je pense, disait-il, que l'habitude ancestrale de parcourir nos plateaux et nos montagnes au pas lent du paysan donne tout naturellement le goĂ»t des vastes Ă©tendues et le sens de la durĂ©e, nĂ©cessaires pour atteindre le but. »Ces racines, il les plongeait dans ce plateau aride, dans la France paysanne mais aussi profondĂ©ment dans cette RĂ©publique des Instituteurs qui croyait au savoir, au mĂ©rite, au progrĂšs, Ă  la justice. Celle de Jules Ferry, de Clemenceau, de PĂ©guy et de JaurĂšs. JaurĂšs, dont le souvenir rĂ©cent hantait encore la vieille citĂ© d'Albi oĂč le petit Georges passa son enfance et oĂč son pĂšre LĂ©on devenu professeur d'Espagnol militait Ă  la section locale de la l'Ă©cole primaire jusqu'Ă  Louis le Grand, l'enfant du Cantal, le fils de LĂ©on Pompidou, instituteur, et de Marie Louise Chavagnac, institutrice, rafla tous les prix et lut tous les 1931, il intĂ©gra l'École Normale SupĂ©rieure, le temple du mĂ©rite rĂ©publicain. Il allait en garder le souvenir inoubliable d'une grande libertĂ© intellectuelle et des amis pour la vie, parmi lesquels LĂ©opold Sedar Senghor, le grand poĂšte de la NĂ©gritude qui deviendrait le Premier PrĂ©sident de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal et qui dira aprĂšs sa mort Je lui dois beaucoup. C'Ă©tait l'ami le plus loyal qui fut et notre amitiĂ© a rĂ©sistĂ© Ă  toutes les Ă©preuves. »Il passa l'agrĂ©gation de lettres. Il fut reçu premier. Ce fut sa revanche sur le concours d'entrĂ©e Ă  l'École Normale oĂč il n'avait Ă©tĂ© reçu qu'Ă  la huitiĂšme place. Toute sa vie il dĂ©testerait ne pas ĂȘtre le premier... AprĂšs son service militaire il fut affectĂ© comme professeur au LycĂ©e St Charles Ă  Marseille. Il y partit avec celle qui venait de devenir son Ă©pouse et avec laquelle il allait dĂ©sormais tout milieu des difficultĂ©s de la vie et du pouvoir qui mettent les sentiments Ă  si rude Ă©preuve, l'amour de Georges et de Claude Pompidou resterait indestructible. Elle serait Ă  ses cĂŽtĂ©s jusqu'au dernier jour. Lui, il lui ferait confiance et la soutiendrait quoi qu'il arrivĂąt. Et quand on voulut l'atteindre Ă  travers elle, quand le mensonge et la calomnie s'efforcĂšrent de la salir en cherchant Ă  l'impliquer dans une histoire rĂ©pugnante oĂč elle n'avait aucune part, il la dĂ©fendit avec une fĂ©rocitĂ© qu'on ne lui connaissait pas. Cette attaque contre elle, ce fut sans doute la seule chose que cet homme si peu rancunier, ne pardonnerait enseigna trois ans Ă  Marseille. Puis, un peu par hasard il se retrouva mutĂ© Ă  Paris au lycĂ©e Henri IV et s'installa au Quartier Latin. La guerre l'arracha Ă  sa vie de professeur, aux théùtres et aux galeries d'Art qu'il aimait tant. Il se battit courageusement sur la Somme, la Marne, la Seine, la discours du MarĂ©chal PĂ©tain demandant l'armistice le surprit Ă  Sully-sur-Loire aprĂšs de violents n'entendit pas l'appel du 18 juin. Il ne partit pas Ă  Londres et s'il rejeta toute forme de collaboration avec un occupant qu'il dĂ©testait, s'il eut des sympathies pour des RĂ©sistants qu'il aida Ă  l'occasion, il eut, contrairement Ă  bien d'autres, l'honnĂȘtetĂ© de reconnaĂźtre qu'il n'en devint pas un lui-mĂȘme. Certains le lui utilisa une fois encore l'arme de la calomnie pour abattre par tous les moyens cet homme sur lequel nul n'avait de prise et qui n'appartenait Ă  aucun clan, Ă  aucune ce fut peut-ĂȘtre lui finalement qui comprit le mieux le gaullisme, ou en tout cas qui le servit le mieux, bien qu'il ne rencontrĂąt le gĂ©nĂ©ral De Gaulle qu'en qui semblait promis Ă  une brillante carriĂšre universitaire et qui, Ă  part ses prises de position contre l'Action française du temps de sa jeunesse Ă©tudiante, ne s'Ă©tait jamais mĂȘlĂ© Ă  la politique, dĂ©cida dans l'euphorie de la LibĂ©ration qu'il ne pouvait pas rester professeur au moment oĂč toutes les Ă©nergies devaient ĂȘtre mobilisĂ©es pour reconstruire le pays. Il força alors le destin en Ă©crivant Ă  son camarade de promotion de Normale, RenĂ© Brouillet Il n'y a que par l'effort de tous, sans distinction aucune de partis que l'on peut espĂ©rer refaire une France [...]. Je ne demande rien de brillant, ni d'important mais d'utile et je n'apporte aucun gĂ©nie, mais de la bonne volontĂ©, et je crois, du bon sens. »Cette offre de service le fit entrer au cabinet du GĂ©nĂ©ral De Gaulle oĂč il allait jouer un rĂŽle grandissant jusqu'au dĂ©part du chef du Gouvernement provisoire opposĂ© au retour du rĂ©gime des partis avec lesquels il ne voulait pas se des requĂȘtes au Conseil d'État, adjoint au Commissaire gĂ©nĂ©ral au tourisme, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Fondation Anne De Gaulle, il devint en 1948 chef du cabinet du GĂ©nĂ©ral De Gaulle, c'est-Ă -dire alors son plus proche collaborateur. Ce fut le temps des premiĂšres jalousies et des premiers coups bas. Il s'en sortit bien. Il installa son influence au cur du mouvement gaulliste sans se mĂȘler aux querelles de pouvoirs et de personnes. Il s'imposa, comme toujours, par son travail acharnĂ©, sa disponibilitĂ©, ce bon sens paysan qu'il affectionnait tant et le conduisait Ă  ne prendre que des risques soigneusement 1953, changeant l'orientation de sa carriĂšre, il entra Ă  la Banque Rothschild. Jusqu'Ă  ce qu'en en mai 1958, le gĂ©nĂ©ral De Gaulle revenant au pouvoir le rappela pour en faire son directeur de cabinet. Il le restera pendant ces six mois dĂ©cisifs, de juin Ă  dĂ©cembre janvier 1959, le GĂ©nĂ©ral installĂ© Ă  l'ÉlysĂ©e, Georges Pompidou retourna au mĂ©tier de banquier auquel il avait pris goĂ»t. Il allait y rester jusqu'Ă  sa nomination comme Premier ministre, en avril 1962. Alors cet homme d'État qui Ă©tait venu Ă  la politique Ă  pas si lents que personne ne l'avait vu venir, entra de plain pied dans son destin. Il allait exercer cette fonction exigeante pendant plus de six collaborateur efficace qui se tenait soigneusement Ă  l'Ă©cart de la politique, se retrouvait ainsi du jour au lendemain au centre de tous les jeux, de toutes les manuvres, de toutes les ambitions que la politique peut susciter. Et, fait inattendu pour beaucoup qui ne connaissaient ni sa finesse d'esprit, ni sa tĂ©nacitĂ©, cet homme qui n'avait pas l'expĂ©rience d'une longue carriĂšre d'Ă©lu rĂ©ussit Ă  s'imposer Ă  ce milieu sans pitiĂ© pour ceux qui n'en connaissent pas les codes et les rĂšgles. Sa soliditĂ© fit merveille au milieu de l'agitation. Il se fixa un cap et s'y tint sans s'en laisser commentant la nouvelle Constitution, le GĂ©nĂ©ral De Gaulle avait fixĂ© la rĂ©partition des rĂŽles au PrĂ©sident de la RĂ©publique l'essentiel et le long terme. Au Premier ministre la gestion du quotidien, Georges Pompidou en fit sa grandeur, car la vie quotidienne le passionnait. Il regardait toujours la politique comme une question de civilisation et la civilisation il en voyait d'abord la manifestation concrĂšte dans la vie de tous les ne crut jamais aux grands desseins dĂ©tachĂ©s de cette rĂ©alitĂ© et il Ă©prouva toujours une mĂ©fiance instinctive vis-Ă -vis des grands systĂšmes de pensĂ©e, des grandes constructions idĂ©ologiques. Rien ne lui Ă©tait plus Ă©tranger que l'esprit de fut dans les choses concrĂštes de la vie que s'exprima sans doute le plus complĂštement son profond qui ne croyait pas que l'on pĂ»t changer la sociĂ©tĂ© par dĂ©cret parce qu'il ne croyait qu'aux lentes mĂ©tamorphoses de la civilisation, accomplit la modernisation de la France dont il sentait la nĂ©cessitĂ© par les mille dĂ©tails de la vie ordinaire. Il s'intĂ©ressa Ă  tout Ă  l'agriculture, Ă  l'amĂ©nagement du territoire, Ă  l'industrie, Ă  la recherche, aux transports, Ă  l'Ă©nergie, Ă  l'urbanisme, Ă  l'Ă©ducation...Devenu PrĂ©sident, il continue Ă  se prĂ©occuper des petits problĂšmes de la vie ordinaire Ă  travers lesquels se fabrique l'identitĂ© d'un peuple. Certains d'entre vous connaissent peut-ĂȘtre cette lettre que le PrĂ©sident Pompidou prit un jour la peine d'Ă©crire Ă  son Premier ministre et que je ne rĂ©siste pas au plaisir de vous lire tant elle est rĂ©vĂ©latrice de l'Homme et du PrĂ©sident Mon cher Premier ministre,J'ai eu par le plus grand des hasards, communication d'une circulaire du Ministre de l'Équipement - Direction des Routes et de la Circulation RoutiĂšre - dont je vous fais parvenir photocopie.[...]...Bien que j'aie plusieurs fois exprimĂ© en Conseil des Ministres ma volontĂ© de sauvegarder "partout" les arbres, cette circulaire tĂ©moigne de la plus profonde indiffĂ©rence Ă  l'Ă©gard des souhaits du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Il en ressort, en effet, que l'abattage des arbres le long des routes deviendra systĂ©matique sous prĂ©texte de est Ă  noter par contre que l'on n'envisage qu'avec beaucoup de prudence et Ă  titre de simple Ă©tude, le dĂ©placement des poteaux Ă©lectriques ou tĂ©lĂ©graphiques. C'est que lĂ  il y a des Administrations pour se dĂ©fendre. Les arbres, eux, n'ont, semble-t-il, d'autres dĂ©fenseurs que moi-mĂȘme et il apparaĂźt que cela ne compte pas.[...] La sauvegarde des arbres plantĂ©s au bord des routes - et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordĂ©es de platanes - est essentielle pour la beautĂ© de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d'un milieu vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et ChaussĂ©es, et de donner des instructions prĂ©cises au Ministre de l'Équipement pour que, sous divers prĂ©textes, on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n'aurait Ă©tĂ© abandonnĂ© que dans le principe et pour me donner satisfaction d' vie moderne dans son cadre de bĂ©ton, de bitume et de nĂ©on crĂ©era de plus en plus chez tous un besoin d'Ă©vasion, de nature et de beautĂ©. L'autoroute sera utilisĂ©e pour les transports qui n'ont d'autre objet que la rapiditĂ©. La route, elle, doit redevenir pour l'automobiliste de la fin du vingtiĂšme siĂšcle ce qu'Ă©tait le chemin pour le piĂ©ton ou le cavalier un itinĂ©raire que l'on emprunte sans se hĂąter, en en profitant pour voir la France. Que l'on se garde de dĂ©truire systĂ©matiquement ce qui en fait la beautĂ© ! »Cet adepte du progrĂšs Ă©conomique et de l'expansion, comme l'on disait Ă  l'Ă©poque, fut, avant tout le monde, autant prĂ©occupĂ© par le souci de donner accĂšs Ă  tous les Français aux commoditĂ©s de la vie moderne que par la nĂ©cessitĂ© d'Ă©viter un bouleversement trop brutal du mode de vie qui dĂ©racinerait totalement l'homme et l'asservirait Ă  la technique et Ă  l' loin, ne dira-t-il pas un jour Je suis de ceux qui pensent que dans cinquante ans la fortune consistera Ă  pouvoir s'offrir la vie du paysan aisĂ© du dĂ©but du siĂšcle [...] On y ajoute des piscines et des automobiles, mais ce n'est pas une modification fondamentale, il reste le besoin d'air, de puretĂ©, de libertĂ©, de silence... »En 1970, Ă  Chicago, il dĂ©clara L'emprise de l'Homme sur la Nature est devenue telle qu'elle comporte le risque de destruction de la nature elle-mĂȘme [...]. La Nature nous apparaĂźt comme un cadre prĂ©cieux et fragile qu'il importe de protĂ©ger pour que la Terre devienne habitable Ă  l'Homme. »On a tendance Ă  oublier que ce fut lui, Georges Pompidou, qui crĂ©a en France, en janvier 1971, le ministĂšre de l'Environnement qu'il confia Ă  Robert Poujade. Audace inouĂŻe pour l'Ă©poque. Robert Poujade a racontĂ© les rĂ©sistances auxquelles il fut confrontĂ© dans un livre au titre Ă©vocateur Le ministĂšre de l'impossible ».L'homme qui Ă©crivait Le plan doit ĂȘtre l'affirmation d'une ambition nationale » et qui ne cessait de rĂ©pĂ©ter Les grandes capacitĂ©s de notre agriculture doivent ĂȘtre utilisĂ©es pleinement afin de donner Ă  notre production, en quantitĂ© et en qualitĂ©, la prĂ©pondĂ©rance au sein du MarchĂ© Commun. Notre appareil commercial, intĂ©rieur et extĂ©rieur, doit ĂȘtre Ă©tendu et adaptĂ© aux formes modernes de la concurrence. Notre industrie doit accroĂźtre considĂ©rablement ses capacitĂ©s de production et poursuivre activement la transformation de ses structures. C'est dans le domaine de l'industrie que l'effort le plus grand reste Ă  faire en dĂ©pit des progrĂšs accomplis dans les derniĂšres annĂ©es.»Cet homme Ă©tait aussi celui qui affirmait Le progrĂšs doit trouver ses limites dans les bouleversements qu'il entraĂźne dans la vie des hommes et dont il est vain de croire qu'ils puissent ĂȘtre imposĂ©s au nom des seules nĂ©cessitĂ©s Ă©conomiques et des perspectives de l'avenir. ».Il ne faisait au fond qu'approfondir l'analyse qu'il avait commencĂ©e face aux Ă©vĂ©nements de Mai 68 et qui sonnait si juste lorsqu'il s'Ă©tait Ă©criĂ© Ă  l'AssemblĂ©e le 14 mai Je ne vois de prĂ©cĂ©dent dans notre histoire qu'en cette pĂ©riode dĂ©sespĂ©rĂ©e que fut le XVe siĂšcle, oĂč s'effondraient les structures du Moyen-Ăąge et oĂč, dĂ©jĂ , les Ă©tudiants se rĂ©voltaient en ce stade, ce n'est plus, croyez-moi, le Gouvernement qui est en cause, ni les institutions, ni mĂȘme la France. C'est notre civilisation elle-mĂȘme. Tous les adultes et tous les responsables, tous ceux qui prĂ©tendent guider les hommes se doivent d'y songer, parents, maĂźtres, dirigeants professionnels ou syndicaux, Ă©crivains et journalistes, prĂȘtres et laĂŻcs. »Crise de civilisation, donc Ă  ses yeux, qui commence et Ă  laquelle il appellerait bientĂŽt Ă  opposer un nouvel a dit parfois de Georges Pompidou qu'il Ă©tait conservateur parce qu'il n'Ă©tait pas rĂ©volutionnaire. On a eu tort. Qu'on lise le Nud Gordien, que l'on recense tout ce qui a Ă©tĂ© accompli par lui comme Premier ministre durant plus de six ans et comme PrĂ©sident durant prĂšs de cinq ans, sans faire d'anachronisme, sans juger une Ă©poque dĂ©jĂ  lointaine avec les prĂ©jugĂ©s de la nĂŽtre, alors on s'apercevra qu'il fut l'un des hommes d'État les plus rĂ©formateurs et les plus lucides que la France ait connu depuis la le GĂ©nĂ©ral De Gaulle, il fut Jacques Chaban-Delmas, ce fut l'incomprĂ©hension entre deux caractĂšres, deux personnalitĂ©s, deux maniĂšres d'envisager la leurs façons, ils eurent raison tous les deux. Mais ces deux raisons ne se supportaient Chaban-Delmas ne fut pas pour la Nouvelle SociĂ©tĂ© parce qu'il Ă©tait progressiste et Georges Pompidou contre parce qu'il aurait Ă©tĂ© fonciĂšrement conservateur. Mais l'un ne voyait la politique qu'Ă  travers la sociĂ©tĂ© et l'autre surtout Ă  travers la civilisation qui bouge beaucoup plus lentement. Au fond l'un proclamait en substance que toute politique implique une idĂ©e de la sociĂ©tĂ© tandis que l'autre lui rĂ©pondait que toute politique implique quelque idĂ©e de l'homme ».Mais tous les deux avaient le mĂȘme objectif amĂ©liorer le niveau de vie et la qualitĂ© de vie de tous, sans laisser quiconque de cĂŽtĂ©. Tous les deux Ă©taient attachĂ©s Ă  l'Ă©galitĂ© des chances, Ă  la rĂ©duction des Ă©carts entre les riches et les pauvres, Ă  la sauvegarde de la dignitĂ© de chacun quelle que soit sa Ă©vitĂ© ou ralenti la crise de civilisation si l'on avait poursuivi dans la voie de la Nouvelle SociĂ©tĂ© » ?C'est bien difficile Ă  les deux approches n'Ă©taient pas social de l'un et le solide bon sens de l'autre avaient pu s' fait est que le rendez-vous a Ă©tĂ© temps a fait dĂ©faut Ă  Georges Pompidou pour tirer toutes les consĂ©quences de sa pensĂ©e. En lisant le Nud Gordien, ce livre inachevĂ© qu'il a Ă©crit entre le moment oĂč il quitta Matignon et les Ă©lections prĂ©sidentielles, on se prend Ă  mesurer le temps que nous avons perdu depuis. Je pense en particulier aux pages sur l'autonomie des universitĂ©s, aux rĂ©flexions sur le baccalaurĂ©at ou sur les rapports entre l'Ă©conomie et le le plus important pour Georges Pompidou se situait plus en profondeur Quand on aura, disait-il, dĂ©truit toutes croyances, inculquĂ© le refus de tout ordre social et de toute autoritĂ©, sans rien proposer en Ă©change, rien ne servira, en prĂ©sence d'une humanitĂ© dĂ©sorientĂ©e et livrĂ©e inĂ©luctablement Ă  la domination des forces les plus aveuglĂ©ment brutales, de s'Ă©crier Nous n'avons pas voulu cela ! ».Cet homme dont l'intelligence resta en Ă©veil jusqu'au dernier moment avait pressenti qu'une Ă©poque s'achevait et pas seulement parce qu'il avait essayĂ© de tirer les leçons de Mai 68 ou parce qu'il avait anticipĂ© la crise sentit venir le dĂ©clin des vieilles nations industrielles si elles se laissaient aller Ă  vivre sur leurs acquis et il comprit tout de suite la signification du premier choc comprit aussi avant beaucoup d'autres que dans la partie dĂ©cisive qui allait s'engager la France ne pourrait pas jouer savait que le marxisme avait dĂ©jĂ  Ă©chouĂ©. Mais il ne voulait pas pour autant que la France s'infĂ©odĂąt Ă  quiconque, en particulier aux États-Unis. C'est la raison pour laquelle, tout en tournant le dos Ă  l'antiamĂ©ricanisme qui lui paraissait absurde, il entreprit en mĂȘme temps de faire franchir Ă  l'Europe un pas encore, Ă  cĂŽtĂ© de la question des moyens, c'Ă©tait la question de la civilisation qui Ă©tait pensait que la crise de la civilisation Ă©tait d'abord celle du matĂ©rialisme et qu'entre les deux matĂ©rialismes qui prĂ©tendaient se partager le monde, l'Europe avait son rĂŽle Ă  jouer pour faire prĂ©valoir une autre idĂ©e de l' nouvel humanisme qu'il appelait de ses vux pour conjurer la crise intellectuelle et morale, seule Ă  ses yeux, l'Europe Ă©tait capable de l' acte de foi dans la culture europĂ©enne allait donner Ă  son analyse gĂ©opolitique de la nĂ©cessitĂ© de l'Europe une force qui allait lui permettre de vaincre bien des choix de l'Europe, ce fut celui de l'entrĂ©e de l'Angleterre dans la communautĂ© choix de l'Europe, ce furent les premiers pas de l'Union MonĂ©taire Ă  laquelle Georges Pompidou apporta un soutien dĂ©cisif et qui devait se concrĂ©tiser vingt ans plus fit aussi le choix de la MĂ©diterranĂ©e, vers laquelle toute sa culture l'incitait Ă  tourner ses regards, en poursuivant la politique que le GĂ©nĂ©ral De Gaulle avait engagĂ©e vis-Ă -vis du monde arabe. Il savait que le sort de la France et de l'Europe se jouait aussi sur ses rivages oĂč il s'Ă©tait jouĂ© durant des par delĂ  la MĂ©diterranĂ©e, il tendit la mĂȘme main fraternelle que le fondateur de la Ve RĂ©publique Ă  l'Afrique d'HouphouĂ«t Boigny et de Senghor. Prudence et obstination », Ă©crira Ă  son propos Ă  la une du Monde, Viansson-PontĂ©, le lendemain de sa mort. Prudence et obstination », ce n'Ă©tait pas seulement son caractĂšre, c'Ă©tait la ligne qu'il s'Ă©tait fixĂ©e pour parvenir aux buts qu'il s'Ă©tait avait dit Les peuples faciles Ă  gouverner sont des peuples qui pensent peu ». Il savait que le peuple français est un peuple qui pense beaucoup et qui est donc difficile Ă  croyait Ă  la nĂ©cessitĂ© d'ĂȘtre ferme sans jamais choisir la voie de la brutalitĂ© et de la violence. C'est ce qu'il avait fait en Mai 68 quand son autoritĂ© naturelle permit d'Ă©viter le art de gouverner fut une leçon de politique. Il ne fit pas tout ce qu'il voulait. Il fit plus que la plupart des hommes d'État qui dans l'Histoire voulurent que la France puisse Ă©pouser son temps. Prudence et obstination », certes mais hauteur de vue. Prudence et obstination », assurĂ©ment mais au service d'un grand dessein. Il en eut principaux atouts d'aujourd'hui, et pas seulement le TGV, le nuclĂ©aire, ou Airbus, ont Ă©tĂ© forgĂ©s Ă  cette Ă©poque dans une synthĂšse entre la plus belle tradition rĂ©publicaine, celle du savoir et du mĂ©rite, et la plus profonde volontĂ© rĂ©formatrice. Qu'avons-nous fait depuis 40 ans de cet hĂ©ritage ? Serons-nous capables d'opĂ©rer Ă  nouveau cette synthĂšse fĂ©conde entre tradition et modernitĂ©, entre l'initiative privĂ©e et un État entrepreneur ?Dans son premier message au Parlement, le tout nouveau PrĂ©sident de la RĂ©publique avait dit Face Ă  une contestation purement nĂ©gative, un conservatisme condamnĂ© d'avance Ă  l'Ă©chec, c'est par l'action et le mouvement que peut se construire l'avenir ».Jamais peut-ĂȘtre depuis lors ces mots n'ont de nouveau sonnĂ© aussi avait dit Je veux ĂȘtre un PrĂ©sident qui gouverne ». Il avait gouvernĂ© et rĂ©ussi Ă  succĂ©der au GĂ©nĂ©ral De Gaulle, ce qui paraissait ceux qui avaient prĂ©dit que les institutions de la Ve RĂ©publique ne survivraient pas Ă  leur fondateur, il avait apportĂ© le dĂ©menti de sa tranquille 1959, il avait rĂ©pondu au questionnaire de Proust Quel est votre vertu favorite ?La est votre qualitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e chez l'homme ?La est votre idĂ©e du bonheur ? Au coin du feu le soir auprĂšs d'une Ăąme aimĂ©e ».On lui a fait dire beaucoup de choses qu'il n'avait pas dites. On n'a pas vu tout ce qu'il avait fait pour prĂ©parer l' comprenait la vie parce qu'il l' savait mieux que personne qu'elle n'Ă©tait pas blanche ou noire, qu'elle pouvait ĂȘtre tragique. Mais il avait dĂ©cidĂ© de l'aimer quand mĂȘme et quand pointait le dĂ©sespoir, il y avait toujours la poĂ©sie ou l'Ăąme POMPIDOU aimait profondĂ©ment la France et les Français le lui ont bien rendu ils l'ont respectĂ©, ils l'ont admirĂ©. Et enfin ils l'ont aimĂ© Ă  leur la RĂ©publique !Vive la France !
Cecomplot sordide va sceller le destin de Georges Pompidou qui contre-attaque et brigue l'Elysée. De la calomnie initiale jusqu'à la mort du président,

PubliĂ© le 21/09/2011 Ă  1059, Mis Ă  jour le 21/09/2011 Ă  1101 Le documentaire, Claude et Georges Pompidou. L'amour au coeur du pouvoir , explore les liens qui unissaient le prĂ©sident Pompidou et son Ă©pouse Pas d'esbroufe, pas d'exhibition, pas de faux-semblants ces deux-lĂ  s'aimaient, et ce n'est pas parce que le destin allait les propulser sur le devant de la scĂšne qu'ils allaient changer de comportement ; mĂȘme si politique et amour ne font pas bon mĂ©nage, Georges et Claude Pompidou s'en rendront vite compte. C'est aprĂšs avoir vu un sujet sur les vacances des prĂ©sidents, diffusĂ© dans le magazine dont il Ă©tait rĂ©dacteur en chef, Droit d'inventaire, que Pierre Hurel a voulu creuser le destin incroyable de ce couple, digne d'une tragĂ©die grecque ».Claude dĂ©testait la politique et plus encore le Palais de l'ÉlysĂ©e, qu'elle appelait la Maison du malheur ».AprĂšs le choc » et un sentiment de vide » quand il avait Ă©tĂ© dĂ©barquĂ© de son poste de premier ministre par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle en 1969, Georges en avait pris son parti. Puisque c'Ă©tait le voeu le plus cher de sa femme, pourquoi ne pas passer Ă  autre chose ? Ce sera la parenthĂšse enchantĂ©e des Pompidou. Elle ne durera que quelques rumeur bruisse dans Paris Claude aurait commanditĂ© le meurtre d'un ancien garde du corps d'Alain Delon, Stephan Markovic, parce qu'il la faisait chanter. La femme de l'ex-premier ministre aurait participĂ© Ă  des parties ­fines. Son mari, culpabilisant - elle n'aurait pas Ă©tĂ© attaquĂ©e si je ne l'avais pas entraĂźnĂ©e dans la politique » -, déçu par l'attitude de Charles de Gaulle et du ministre de la Justice, qui laissent ces mĂ©disances se rĂ©pandre, dĂ©cide de laver son honneur et celui de Claude en prenant le contre-pied des conseils qu'on lui donne Surtout ne pas rĂ©agir. » Il se prĂ©sente Ă  la succession du GĂ©nĂ©ral et est Ă©lu prĂ©sident de la RĂ©publique en juin film de Pierre Hurel, Claude et Georges Pompidou. L'amour au coeur du pouvoir, raconte comment le couple a traversĂ© les Ă©preuves de la calomnie, puis les annĂ©es Ă  l'ÉlysĂ©e, oĂč Claude a du mal Ă  trouver ses marques et se plaint d'un manque de libertĂ©. Parfois, Georges et Claude dĂ©jouent le protocole et s'Ă©chappent pour assister Ă  un spectacle ou voir une expo. Le couple redĂ©core l'ÉlysĂ©e, enterrant les ors et les lambris poussiĂ©reux. Et puis, le prĂ©sident apprend qu'il est atteint d'une leucĂ©mie mortelle et incurable ; il tait son mal Ă  Claude, mais des rumeurs font Ă©tat de sa maladie. Les images d'un homme affaibli, gonflĂ© par la cortisone, ne les dĂ©mentent pas. Georges Pompidou meurt le 2 avril 1974. Sa femme refuse que les ministres assistent Ă  son enterrement. La politique lui a pris son mari, elle ne veut pas partager son deuil », dit en voix off Pierre nourrir son film, le rĂ©alisateur a mĂȘlĂ© aux images d'archives des scĂšnes de reconstitution oĂč tout ce que dit le couple est vĂ©ridique. Il y a trĂšs peu de documents sur leur vie privĂ©e, explique Pierre Hurel. Je me suis donc basĂ© sur les deux livres Ă©crits par Pompidou, des interviews donnĂ©s Ă  Elle et Paris Match, des tĂ©moignages, dont ceux de leur fils Alain et de la secrĂ©taire du prĂ©sident. » Au final, un film Ă©mouvant qui prĂ©sente l'autre facette du couple prĂ©sidentiel. À la suite du documentaire, Samuel Étienne animera un dĂ©bat avec Nathalie Kosciusko-Morizet, les journalistes Éric Roussel et Alain Duhamel.

HASH E6454108EE7BC909C339093996C6EAF22B314BE6 *Claude et Georges Pompidou lamour au coeur du pouvoir debat_clo2.avi
3/4. Leur premier voyage officiel, une visite aux Etats-Unis, s’est mal passĂ©. Claude qui Ă©tait partie avec 23 tenues, a certes commencĂ© par faire un carton dans la presse amĂ©ricaine. Time magazine a mĂȘme titrĂ© "La silhouette de Claude est un rĂȘve de couturier". Si fier de sa femme, Georges Pompidou plaisante "Je suis le mari de Claude" comme Kennedy disait qu’il Ă©tait le mari de Jackie une phrase Ă©culĂ©e que presque tous les PrĂ©sidents français ont prononcĂ© depuis. Mais Ă  Chicago, quelques jours plus tard, tout dĂ©rape. Le couple prĂ©sidentiel est pris Ă  partie, et mĂȘme insultĂ©, par des manifestants sionistes, qui reprochent Ă  la France d’avoir vendu des mirages Ă  la Libye. Claude, dĂ©jĂ  sur les nerfs, est bouleversĂ©e, elle exige de rentrer immĂ©diatement Ă  Paris, Pompidou, qui ne supporte pas de voir sa femme injuriĂ©e, est lui-mĂȘme est trĂšs en colĂšre. Il faut toute la diplomatie du PrĂ©sident Nixon, qui vient en personne prĂ©senter ses excuses pour que le couple prĂ©sidentiel accepte de rester sur le sol amĂ©ricain. Pompidou a sur-rĂ©agi. La presse française le lui reproche, qui a tĂŽt fait de la prĂ©senter Claude Pompidou comme une reine capricieuse, voire hystĂ©rique, sans aucun sens du devoir et uniquement obnubilĂ©e par ses tenues. Claude Pompidou a beau rĂ©pĂ©ter qu’elle les emprunte aux couturiers, rien n’y fait. Son image est ternie. DĂšs lors, elle vit dans la peur de lui nuire. Elle se mĂ©fie de tout et de tout le monde. Elle suit Ă  la lettre le conseil que lui a donnĂ© Georges ne pas lire la presse qu’elle dĂ©teste de toutes façons depuis l’affaire Markovic, Ă  l’exception de la BBC. La seule personne Ă  laquelle elle se confie est sa sƓur Jacqueline, qu’elle a chaque jour longuement au tĂ©lĂ©phone. Elle n’est pas heureuse, elle se sent prisonniĂšre. La preuve ! Son agenda ne lui appartient plus, ses horaires sont extrĂȘmement minutĂ©s. Elle s’étonne ainsi de ces rendez-vous qui commencent Ă  ... 10h17ou 17h43 "jusqu’à ce qu’on m’explique, Ă©crit-elle. La journĂ©e Ă©tait strictement minutĂ©e, ici pour que personne n’attende, lĂ  parce que mon mari refusait que l’on bloque tout un quartier sous prĂ©texte qu’il allait le traverser" 1. On ne lui fait pas de cadeau. Le Canard EnchainĂ© la surnomme "La reine Claude" ou "Madame Pompidour". Dans tout Paris, on raconte que la PremiĂšre dame se la joue, qu’elle a les nerfs fragiles, qu’elle n’est pas au niveau de la fonction...Le Canard EnchainĂ© la surnomme "La reine Claude" ou "Madame Pompidour"Dur dur d’ĂȘtre PremiĂšre dame !Bizarrement, aucune voix ne s’élĂšve pour la critiquer lorsqu’elle dĂ©cide qu’elle n’aura pas de bureau Ă  l’ElysĂ©e. Cela ne veut pas dire pour autant qu’elle est oisive une secrĂ©taire travaille avec elle ainsi qu’une assistante sociale, ce sont elles deux qui gĂšrent le courrier. La PremiĂšre dame peut recevoir jusqu’à mille lettres par mois. Claude y passe du temps. Chaque jour, une synthĂšse du courrier reçu lui est prĂ©sentĂ©. Pour le reste... remise de mĂ©dailles, rĂ©ceptions, dĂźners Ă  l’ÉlysĂ©e, galas de bienfaisance, visites de crĂšches, voyages en province... elle fait sans dĂ©plaisir son job de first lady. Sans dĂ©plaisir mais sans plaisir. Depuis le dĂ©but, elle a senti le piĂšge n’ĂȘtre considĂ©rĂ©e que comme une gravure de mode, dĂ©pensiĂšre, Ă©cervelĂ©e voire un rien excentrique, les caricatures vont si vite... De 1969 Ă  1974, Claude Pompidou n’est-elle pas la PremiĂšre dame la plus photographiĂ©e de la planĂšte ? De son propre aveu, il fut une pĂ©riode de sa vie oĂč elle a failli devenir snob. Mais elle sest vite repris. Cela ne correspond pas Ă  sa vraie nature, Ă  son Ă©ducation par les sƓurs des Ursulines. Depuis l’enfance, Claude Pompidou a une conscience sociale dans la salle d’attente de son pĂšre mĂ©decin – qui recevait Ă  son domicile de ChĂąteau-Gontier- elle a cĂŽtoyĂ© toutes sortes de personnes, des plus aisĂ©es aux plus humbles, la Mayenne n’est pas exactement le dĂ©partement le plus riche de France... Et pendant ses annĂ©es Ă©tudiantes, elle a participĂ© Ă  des actions pour aider les personnes ĂągĂ©es. Avec Georges, ils ont depuis longtemps deux projets communs Tout d’abord, "La construction d’un ensemble monumental consacrĂ© Ă  l’art contemporain sur l’emplacement du plateau Beaubourg" tel que dĂ©fini par Georges Pompidou dans une lettre Ă  Edmond Michelet, ministre des affaires culturelles en dĂ©cembre 1969. Un musĂ©e consacrĂ© Ă  la culture, Ă  la peinture, Ă  la musique... Le plateau Beaubourg, qui n’est alors qu’un parvis Ă  l’abandon en plein Paris, est l’endroit rĂȘvĂ© "Quand nous passions en voiture le long du vaste plateau Beaubourg, alors Ă  l’état de ruines, il me redisait sa conviction qu’il faudrait construite lĂ  un grand Ă©tablissement vouĂ© Ă  la culture et Ă  la crĂ©ation, Ă  rayonnement international et de vocation interdisciplinaire" a confiĂ© Claude Ă  sa biographe Aude Terray 2.Sur le mĂȘme sujet La Fondation Claude Pompidou, l’oeuvre de sa vieLeur second projet, ils s’y sont attelĂ©s dĂšs leur premiĂšre semaine Ă  l’ElysĂ©e, c’est ce qui deviendra la fondation Claude Pompidou. Son objectif aider les enfants atteints de lourds handicaps ainsi que les personnes ĂągĂ©es. Claude Pompidou y consacre la majeure partie de son temps. Les opposants de son mari ont beau ne parler que de ses robes, elle en est persuadĂ©e le temps lui rendra justice. Elle a enfin le sentiment d’ĂȘtre utile ! Lors de son voyage aux États-Unis, Eunice Kennedy Shriver, la sƓur de JFK, lui a longuement expliquĂ© comment fonctionnaient les hĂŽpitaux amĂ©ricains qui "emploient" des bĂ©nĂ©voles. L’idĂ©e inspire Claude. Le 16 septembre 1970, sa fondation est reconnue d’utilitĂ© publique elle emploie six salariĂ©s et a Jacques Chirac, ministre de Pompidou, comme trĂ©sorier. Le PrĂ©sident a insistĂ©... Claude Pompidou obtient des subventions de conseils gĂ©nĂ©raux et de municipalitĂ©s mais une partie importante du financement de sa fondation provient de ses relations, qu’elle sollicite. Celui qui n’est "que le mari de Claude" est bluffĂ© "Songe qu’en tapant directement les gens, Ă©crit le PrĂ©sident Ă  un de ses amis d’adolescence, elle a ramassĂ© prĂšs d’un milliard d’anciens francs." 3 1 L’élan du cƓur, Claude Pompidou, ed Plon 2 Claude Pompidou l’incomprise, Aude Terray, ed du Toucan 3 Georges Pompidou lettres, notes et portrait, Alain Pompidou, lettre du 2 janvier 1972, citĂ© par Robert Schneider dans PremiĂšres dames, ed Pocket. Laurence Pieau est journaliste, auteure et ancienne directrice de la rĂ©daction de Closer. Elle a repris sa plume pour enquĂȘter et brosser le portrait des femmes qui ont Ă©tĂ© PremiĂšres 

Elleest donc un lieu de spectacle mobile, de rendez-vous, de rencontre. On y passe, on s'y promĂšne, on s'y arrĂȘte, on s'y installe, on y discute La Fontaine est en lien avec le Centre Georges Pompidou : les sculptures mĂ©talliques sont en rapport avec le squelette mĂ©tallique du Centre et les couleurs, avec les tuyaux de la façade. Elle
Au dĂ©but des annĂ©es trente, au Quartier latin, une rencontre inattendue rĂ©unit Georges Pompidou et Claude Cahour. Ils se marient quelques annĂ©es plus... Lire la suite 19,90 € Neuf Poche ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 9,00 € Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 9,99 € Grand format ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 19,90 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours LivrĂ© chez vous entre le 25 aoĂ»t et le 30 aoĂ»t Au dĂ©but des annĂ©es trente, au Quartier latin, une rencontre inattendue rĂ©unit Georges Pompidou et Claude Cahour. Ils se marient quelques annĂ©es plus tard et forment un couple uni partageant le goĂ»t de la littĂ©rature, de la musique, du cinĂ©ma. TrĂšs vite, ils frĂ©quentent les galeries d'art et les artistes contemporains. DĂšs 1948, les Pompidou – comme on les appelle avec affection – font l'acquisition de leur premiĂšre toile abstraite signĂ©e d'un peintre alors peu connu Youla Chapoval. Par la suite, au fil des rencontres, leur collection se construit en relation Ă©troite avec les crĂ©ateurs. En 1958, Claude offre Ă  son mari un Nicolas de StaĂ«l. En 1962, l'accrochage d'un Soulages dans le bureau du Premier ministre surprend. Quand, en 1969, Ă  l'ElysĂ©e, le PrĂ©sident et son Ă©pouse font appel Ă  Pierre Paulin et Ă  Yaacov Agam pour la rĂ©novation et la dĂ©coration de leurs appartements privĂ©s, force est de constater que l'art reprĂ©sente pour eux une raison de vivre. Que la crĂ©ation du Centre Pompidou viendra couronner. C'est cette fusion artistique, ce sens innĂ© des oeuvres capables d'entrer dans l'Histoire, leurs rapports avec les artistes qu'Alain Pompidou et CĂ©sar Armand dĂ©voilent dans cet ouvrage biographique et intime, riche de souvenirs, de tĂ©moignages et d'illustrations. A travers le rĂ©cit de leur fils, les souvenirs de l'Ă©pouse de Jean Coural, directeur du Mobilier national, de MaĂŻa Paulin, Pierre Soulages, Jack Lang et bien d'autres, ce livre rĂ©vĂšle le parcours initiatique autant qu'affectif d'un couple pas comme les autres, mu par une insatiable curiositĂ©. Date de parution 09/11/2017 Editeur ISBN 978-2-259-25982-8 EAN 9782259259828 Format Grand Format PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 272 pages Poids Kg Dimensions 14,2 cm × 22,6 cm × 2,3 cm Biographie d'Alain Pompidou Alain Pompidou, fils de Claude et Georges Pompidou, passionnĂ© et collectionneur d'art, est professeur Ă©mĂ©rite de biologie mĂ©dicale – il rĂ©alise ses propres brevets dans le champ du diagnostic. AprĂšs la publication de la correspondance de son pĂšre et d'un livre sur sa mĂšre, il consacre son temps aux archives familiales. CĂ©sar Armand est un jeune journaliste Ă©conomique et politique, Ă©galement amateur d'art. DĂ©butoctobre 1968, une rumeur enflamme le tout-Paris : Claude Pompidou, la femme de l'ancien Premier ministre, aurait fait assassiner un playboy yougoslave, Stephan Markovic, parce qu'il la faisait chanter avec des photos de parties fines. Ce complot sordide scelle le destin de Georges Pompidou, qui vient de quitter Matignon aprĂšs six annĂ©es de fonction.
RecensĂ© Maurice Grimaud, Je ne suis pas nĂ© en mai 68. Souvenirs et carnets 1934-1992, Paris, Tallandier, 2007, 25€. Quarante ans aprĂšs les Ă©vĂ©nements de mai 1968, la tempĂ©rature Ă©ditoriale a pris le relais de la fiĂšvre sociale et estudiantine. L’amateur Ă©clairĂ© se perdra entre ceux qui jugent le joli mois de mai » Ă  partir de ses fruits hexagonaux et contemporains [1], les Ă©ditions de sources commentĂ©es [2], les travaux d’historiens qui insistent sur la spĂ©cificitĂ© française [3] ou ceux qui invitent au contraire Ă  une vaste remise en perspective internationale. Les revues sacrifient elles aussi Ă  cet Ă©vĂ©nement-totem [4], qui suscite une moisson de colloques scientifiques et de journĂ©es d’études. La discrĂ©tion qui entoure les cinquante ans de mai 1958 n’en semble que plus significative. Aux yeux du citoyen contemporain, le fait politique » qui conduit au changement de constitution le cĂšde en importance au fait culturel » dont mai 1968 ne reprĂ©sente que la face Ă©mergĂ©e, le signe qui rend intelligible un changement des valeurs et des reprĂ©sentations. Acteur du mai 1968 parisien, le prĂ©fet de police Maurice Grimaud avait dĂ©jĂ  livrĂ© sa version de la crise dans un livre publiĂ© en 1977 [5]. Son nouvel ouvrage se prĂ©sente sous un titre plein d’ironie. Le prĂ©fet des barricades », qui fit preuve de sang-froid au plus fort de la crise, entend y donner plus de profondeur historique Ă  son personnage de grand serviteur de l’État, en publiant un rĂ©cit, des carnets ou des lettres. Il est permis de regretter que les pages consacrĂ©es Ă  l’affaire Ben Barka ne soient pas accompagnĂ©es d’un appareil critique qui permettrait au lecteur de situer un scandale dont les Ă©lĂ©ments nous sont devenus hĂ©las ! Ă©trangers. L’aspect hĂ©tĂ©roclite de Je ne suis pas nĂ© en mai 68 pourra en outre dĂ©router. On y glisse des annĂ©es de l’Entre-deux-guerres au journal tenu pendant le premier intĂ©rim d’Alain Poher Ă  l’ÉlysĂ©e, au printemps 1969. Le quotidien d’un voyage prĂ©sidentiel dans la Picardie des annĂ©es 1960 voisine avec la fĂ©brilitĂ© des Ă©meutes de mai 1968 pas plus que d’autres, le prĂ©fet de police n’avait vu venir » la colĂšre des Ă©tudiants et des salariĂ©s. NĂ© en ArdĂšche d’un pĂšre trĂšs engagĂ© dans la politique locale, Maurice Grimaud aborde les annĂ©es 1930 comme Ă©tudiant de classe prĂ©paratoire littĂ©raire. Il suit les cours de philosophie de Vladimir JankĂ©lĂ©vitch au lycĂ©e du Parc, Ă  Lyon, puis gagne le lycĂ©e Henri IV, Ă  Paris, oĂč Alain a cessĂ© d’enseigner depuis le 1er juillet 1933 [6]. Il Ă©choue au seuil de la rue d’Ulm. La carte de son Paris des annĂ©es 1930 se partage entre une CitĂ© universitaire que son aĂźnĂ© Robert Brasillach jugeait trop Ă©loignĂ©e du Quartier latin [7], la Sorbonne oĂč Georges Lefebvre commente Ă  chaud les soubresauts du Front populaire, les théùtres oĂč sont donnĂ©es les piĂšces de Giraudoux, les cinĂ©mas oĂč on projette les films de Jean Epstein et le pavĂ© oĂč il faut dĂ©fendre ce professeur JĂšze qui soutient l’Éthiopie du nĂ©gus contre l’Italie fasciste, et que les Ă©tudiants ligueurs – auxquels se mĂȘle le jeune François Mitterrand – empĂȘchent d’enseigner. Maurice Grimaud appartient Ă  cette gĂ©nĂ©ration de khĂągneux et de normaliens que sa culture politique situe en majoritĂ© Ă  gauche et dans le camp pacifiste. Comme l’historien Pierre Guiral, qui en dirige la section marseillaise, il milite au Parti frontiste de Gaston Bergery en 1935-1936. Cette formation, que caractĂ©rise encore un antifascisme vigoureux, se prononce pour la paix Ă  tout prix » [8]. Les lettres du jeune Maurice Grimaud ne dissimulent rien de ses aveuglements au moment de l’occupation de la RhĂ©nanie par les troupes du Reich. On en saura grĂ© Ă  l’auteur, qui n’a pas cĂ©dĂ© aux joies de la réécriture pour se dĂ©couvrir une luciditĂ© ou un courage rĂ©trospectifs. Il regrette en effet de n’avoir pas su saisir les occasions d’hĂ©roĂŻsme que [lui] offrirent les circonstances » [9]. Le jeune homme qui, en vacances dans le BĂ©arn chez Maurice Martin du Gard, entendait siffler les balles et tonner les canons ne s’engagea pas pour autant auprĂšs des RĂ©publicains espagnols. Le collaborateur du RĂ©sident gĂ©nĂ©ral au Maroc ne gagna pas Londres Ă  l’étĂ© 1940, pas plus que, passĂ© Ă  Alger, il ne rejoignit d’unitĂ© combattante aprĂšs 1943. Maurice Grimaud sacrifie en revanche aux lois du genre lorsqu’il entreprend de retracer sa carriĂšre administrative, dans la premiĂšre partie de l’ouvrage. Son engagement au service de l’État est dĂ©peint comme une entrĂ©e en religion, l’exercice des responsabilitĂ©s comme une forme de sacerdoce. C’est sous le signe du hasard que l’auteur place son essai de », en faisant la part des amitiĂ©s et des convictions dans cet itinĂ©raire. François Bloch-LainĂ© a posĂ© les rĂšgles du genre des mĂ©moires de serviteurs de l’État » ne jamais donner le sentiment qu’on a rĂ©ussi par la brigue ou intriguĂ© pour obtenir une responsabilitĂ©, se dĂ©peindre en garant de la continuitĂ© de l’État par-delĂ  le temps court de la politique [10]. Michel Winock apporte le sceau de l’historien Ă  ce rĂ©cit ordonnĂ© en Ă©crivant dans la prĂ©face que la RĂ©publique s’est perpĂ©tuĂ©e grĂące aux qualitĂ©s de ses grands commis plus encore qu’aux actions Ă©clatantes de ses ministres » [11]. L’équilibre du livre tient Ă  ce que Maurice Grimaud y donne l’image d’un homme engagĂ© sans ĂȘtre infĂ©odĂ©. Plus que comme le fidĂšle d’un parti ou d’un patron, il s’affirma comme un homme d’équipe pendant ses plus de cinquante de carriĂšre professionnelle, de 1938 Ă  1992. L’auteur situe en effet son action dans le cadre de ces groupes de travail que soudent l’estime mutuelle et l’expĂ©rience commune des situations d’exception. En poste au Maroc Ă  partir de 1938, il se constitua un premier capital professionnel auprĂšs de jeunes fonctionnaires qui ont fait le choix du dĂ©paysement. Il considĂ©ra Munich – dont il ne dit mot –, l’entrĂ©e en guerre, la dĂ©faite de juin 1940 et les dĂ©buts de la France libre depuis le Maroc, oĂč il avait le sentiment d’ĂȘtre utile Ă  son pays. D’autres que lui firent ce choix de gagner l’Afrique du Nord ou d’y demeurer avant l’opĂ©ration Torch » on songe notamment Ă  Michel DebrĂ©. S’il rĂ©prouva l’arrestation des passagers du Massilia rĂ©fugiĂ©s au Maroc, au nombre desquels figuraient Pierre MendĂšs France, Jean Zay et Georges Mandel, Maurice Grimaud semble comprendre l’attitude du rĂ©sident gĂ©nĂ©ral NoguĂšs, qui refusa de poursuivre le combat aprĂšs la demande d’armistice. Il rappelle que les autoritĂ©s françaises du Maroc appliquĂšrent les dĂ©cisions du rĂ©gime de Vichy jusqu’en 1942, mais qu’aux marges des pratiques officielles pouvaient se dĂ©velopper des comportements dissonants dĂ©marches en faveur de Juifs allemands ou autrichiens pour que des consulats Ă©trangers leur accordent des visas, contournement des dĂ©crets anti-maçonniques, 
 De 1942 Ă  1954, Maurice Grimaud devait connaĂźtre une carriĂšre atypique pour un futur prĂ©fet de police, puisque ses expĂ©riences professionnelles successives le conduisirent principalement hors de mĂ©tropole. Ayant rejoint une Alger passĂ©e Ă  la France Libre, il gagna la mĂ©tropole aprĂšs la LibĂ©ration de Paris, pour la quitter rapidement. Au cabinet de l’Administrateur gĂ©nĂ©ral de la Zone française d’Occupation en Allemagne ou comme Conseiller de l’Organisation internationale pour les rĂ©fugiĂ©s Ă  GenĂšve, il entendit ensuite reconstruire ce que la guerre avait dĂ©fait. De retour Ă  Rabat comme directeur des services d’information de la RĂ©sidence gĂ©nĂ©rale de France au dĂ©but des annĂ©es 1950, l’ancien militant de gauche comprit que le Maroc de Papa » avait vĂ©cu et se heurta au lobby des gros colons proches du parti radical. Le mitan des annĂ©es 1950 marqua plus tard une forme de retour dans le rang administratif pour Maurice Grimaud. Il partagea la sympathie de trĂšs nombreux hauts fonctionnaires pour l’expĂ©rience gouvernementale de Pierre MendĂšs France et y participa briĂšvement comme membre du cabinet de François Mitterrand, alors ministre de l’IntĂ©rieur. Ce passage par un cabinet ministĂ©riel devait l’autoriser Ă  rĂ©intĂ©grer en douceur » un corps prĂ©fectoral alors en voie d’institutionnalisation [12]. PrĂ©fet des Landes, il fut dĂ©placĂ© sur demande d’un parlementaire influent Ă  la fin de la IVe RĂ©publique il n’est pas certain que le rĂ©gime des partis » ait eu l’apanage de ces pratiques. Le cƓur de sa carriĂšre se situa aux grandes heures d’une RĂ©publique gaullienne. Entre 1958 et 1974, le rĂ©gime exigeait de ses serviteurs une loyautĂ© sans faille mais s’accommodait d’ĂȘtre exĂ©cutĂ© par des grand commis libĂ©raux ou progressistes. Comme directeur gĂ©nĂ©ral de la SĂ»retĂ© nationale, puis comme prĂ©fet de police de Paris, Maurice Grimaud eut Ă  questionner sans cesse son rapport d’obĂ©issance Ă  l’autoritĂ© politique. A quel moment une opinion ou une analyse personnelles se transforment-elles en une forme de dĂ©sobĂ©issance Ă  l’autoritĂ© ? Le devoir de rĂ©serve, qui n’a guĂšre d’existence que jurisprudentielle, impose-t-il au fonctionnaire de taire ses scrupules face Ă  une dĂ©cision qu’il juge mauvaise en conscience ? La figure de Maurice Grimaud, homme d’autoritĂ© ennemi de toute rĂ©pression aveugle, ne prend sens que par opposition Ă  son prĂ©dĂ©cesseur. Le prĂ©fet de Mai 1968 est Ă  premiĂšre vue l’anti-Maurice Papon. La carriĂšre en zigzags de l’un contraste avec l’itinĂ©raire rectiligne de l’autre deux conceptions de la responsabilitĂ© administrative s’y trouvent peut-ĂȘtre incarnĂ©es. Pour Maurice Grimaud, un haut fonctionnaire a notamment le devoir d’informer l’autoritĂ© politique avec prĂ©cision, sans dissimuler Ă  son ministre sa prĂ©fĂ©rence pour certaines options derriĂšre l’intĂ©rĂȘt des services ». L’ancien khĂągneux fĂ©ru de lettres et de philosophie Ă©tait toujours prĂ©sent chez le PrĂ©fet de police de mai 1968, qui plaida contre une rĂ©action trop brutale auprĂšs du Premier ministre Georges Pompidou ou du ministre de l’IntĂ©rieur Christian Fouchet. Son apparent libĂ©ralisme » en ces circonstances lui fut reprochĂ© a posteriori par Jean Rochet, directeur de la Direction de la surveillance du territoire DST Ă  la fin des annĂ©es 1960 [13]. Maurice Grimaud devait du reste se prononcer en faveur d’un meilleur contrĂŽle de l’usage de la police par le pouvoir exĂ©cutif, quelques annĂ©es seulement aprĂšs avoir quittĂ© ses fonctions [14]. L’identitĂ© de Maurice Papon vaut en revanche comme une eau-forte de ces grands commis guidĂ©s par l’amour de l’ordre et des formes administratives leur conception du service de l’État s’accommodait aisĂ©ment de dĂ©cisions brutales, voire criminelles dans le cas de Maurice Papon, pour peu qu’elles ne bouleversent pas la vie des bureaux. Le prĂ©fet Grimaud ordonna aux gardiens de la paix de ne pas faire preuve d’excĂšs dans l’emploi de la force » le 29 mai 1968 ; son prĂ©dĂ©cesseur ne voulut pas retenir le bras des policiers au dĂ©but des annĂ©es 1960. Il permit au contraire qu’une certaine conception de la rĂ©pression, dĂ©veloppĂ©e sous la IVe RĂ©publique au nom de la lutte anticommuniste, se durcisse encore Ă  la faveur de la guerre d’AlgĂ©rie jusqu’aux massacres d’État des 17 octobre 1961 [15] et du 8 fĂ©vrier 1962, Ă  la station Charonne [16]. Je ne suis pas nĂ© en mai 68 ne manque pas d’allusions dĂ©favorables Ă  l’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Gironde sous Vichy. Il est difficile d’adhĂ©rer pour autant au portait que Maurice Grimaud trace de lui-mĂȘme en homme peu sĂ©duit par les questions de basse police ». Il entre une part – inĂ©vitable ? – de reconstruction dĂšs lors qu’un fonctionnaire d’autoritĂ© publie des carnets ou des rĂ©cits aprĂšs les avoir relus et sans doute corrigĂ©s [17]. L’ancien directeur de la SĂ»retĂ© n’entre pas dans les dĂ©tails de la lutte d’influence menĂ©e entre 1962 et 1966 contre des services de renseignements fĂącheusement pĂ©nĂ©trĂ©s par l’OAS » [18], notamment le SDECE [19]. Il manie l’ellipse ou la litote pour Ă©viter les dĂ©tails de la lutte qu’il eut Ă  conduire contre certains mouvements gauchistes aprĂšs mai 1968, sur instructions du trĂšs rĂ©pressif Raymond Marcellin, alors ministre de l’IntĂ©rieur [20]. Ces silences sont d’autant plus regrettables que la recherche s’intĂ©resse dĂ©sormais aux services d’information et aux questions que posent leurs modes de fonctionnement en rĂ©gime dĂ©mocratique [21]. Ces MĂ©moires mĂ©ritent pourtant d’ĂȘtre versĂ©s aux sources d’une histoire politique de l’administration. S’y dessine une chronologie du spoil system Ă  la française l’élection de ValĂ©ry Giscard d’Estaing aurait ainsi marquĂ© une Ă©tape dans la politisation des Ă©lites administratives. Maurice Grimaud, qui reprit du service Ă  soixante-huit ans au cabinet de Gaston Defferre, en mai 1981, insiste en revanche sur le caractĂšre de continuitĂ© rĂ©publicaine » que revĂȘtit l’alternance du point de vue des grands commis. VoilĂ  qui semblera rafraĂźchissant Ă  l’heure oĂč le statut des fonctionnaires Ă©volue vers une contractualisation non avouĂ©e

MRHR.
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