Cette deuxième page sur la cathédrale de Rouen propose des photos du baptistère, une introduction sur l'architecture de l'élévation de la nef, notamment la façon élégante dont l'architecte du XIIIe siècle a traité le problème de la suppression des tribunes. On trouve aussi un historique des vitraux de la cathédrale, de nombreuses photos des chapelles latérales nord et sud, des photos des vitraux créés par l'atelier de Guillaume Barbe dans la seconde moitié du XVe siècle. Le grave problème des vitraux du XVe volés à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle, qui mérite d'être connu, est expliqué dans un encadré particulier. Enfin, la présence du priant de Claude Groulard, dans la chapelle sud Saint-Étienne-la-Grande-Église est l'occasion d'une réflexion sur la conversion d'Henri IV en 1593. Grandes parties de cette page Le baptistère de la cathédrale Le collatéral NORD et ses chapelles Le collatéral SUD et ses chapelles LE BAPTISTÈRE DE LA CATHÉDRALE TOUR SAINT-ROMAIN Le baptistère se situe dans la salle basse de la tour Saint-Romain. C'est le lieu le plus ancien de la cathédrale milieu du XIIe siècle. On ignore à quoi servait cette salle basse quand elle a été créée. Était-ce une voie d'accès de prestige? Certains murs devaient-ils ensuite être creusés pour accueillir un portail? Les spécialistes s'interrogent. Les murs de la pièce accusent quand même plus de 2,50 mètres d'épaisseur et les chapiteaux qu'on y trouve n'ont aucun aspect religieux. C'est en 1911 qu'on décida d'y transférer les fonts baptismaux de la cathédrale. LE COLLATÉRAL NORD ET SES CHAPELLES L'élévation nord à quatre niveaux et ses chapelles latérales. Chapiteau à la retombée des voûtes dans le baptistère. En haut, un lion poursuit un chien. Vierge à l'Enfant dans le baptistère. XVIIe siècle - XVIIIe siècle. Les collatéraux et leurs chapelles. La photo ci-contre montre toute l'élégance de l'élévation à quatre niveaux de la nef de la cathédrale Notre-Dame. L'arcature des deux premiers niveaux est presque identique arcades brisées à plusieurs ressauts moulurés et portées par des piles entourées de colonnettes. Le deuxième niveau, celui des fausses tribunes, est ouvert sur la nef. L'impression d'élancement est accentuée par la présence d'un faisceau de cinq colonnettes sur chaque pile, faisceau qui gagne la retombée des voûtes pratiquement sans interruption. L'anneau de feuillage qui orne ces colonnettes au niveau des grandes arcades ne crée pas vraiment d'effet de rupture. Si la nef est élevée assez rapidement après l'incendie de l'an 1200, il faut attendre les années 1270 pour que, sous le pression des confréries et des corporations, l'archevêque Eudes Rigaud 1247-1275 lance la construction des chapelles latérales nord et sud. Selon le processus habituel, elles sont bâties entre les culées des arcs-boutants, les murs gouttereaux étant reculés de quatre mètres. Les chapelles latérales nord que l'on voit ci-contre sont d'origine. Celles du côté sud, à l'exception de la chapelle Sainte-Catherine, ont été détruites en avril 1944, et reconstruites. Plan de la cathédrale. Les vitraux de la cathédrale de Rouen. Contrairement à la cathédrale d'Amiens, la cathédrale de Rouen possède une belle collection de vitraux, du XIIIe au XXe siècle. Au cours de la construction, dès le début du XIIIe siècle, les verrières sont posées à mesure que les travaux progressent. À partir de 1270, la création des chapelles latérales entre les culées des arcs-boutants nécessite la dépose de ces vitraux. Cependant, les baies des chapelles, qui ont quatre lancettes, ne correspondent pas à la forme initiale des verrières. Pour la repose, il faut donc retailler et ajuster, ce qui ne se fait pas sans perte, ni créations malheureuses de patchworks. L'édifice s'enrichit ensuite de vitraux dans le transept, le déambulatoire et les autres chapelles selon les offrandes des donateurs et le style artistique en vogue. Après la guerre de Cent Ans, le chapitre décide de changer tous les vitraux de la nef. C'est l'atelier du maître verrier rouennais Guillaume Barbe qui sera chargé de la tâche. Arrivent le XIXe siècle et l'incendie de 1822. Le bas-côté sud est endommagé et l'on finit par examiner les verrières de près. Bien qu'ayant peu souffert du feu, celles du côté sud sont dans un état déplorable. En effet, sur ce côté, accolées au mur, se dressent diverses masures privées. Au fil des siècles, leur proximité a provoqué des infiltrations d'eau et plongé tout le bas-côté -»» 2/3 Les vitraux de la cathédrale de Rouen. 3/3 -»» Le musée des Antiquités de la Seine-Inférieure se met alors sur les rangs. Ce qui va faire empirer les choses car il veut constituer sa propre collection de vitraux ! You Renaud est chargé d'utiliser des têtes de fragments récupérés et de les insérer dans des montages faits avec des bouts de vitraux venant d'autres églises de la ville. On appelle cela une collection faite de bric et de broc... Dans l'ouvrage du Corpus Vitrearum cité en source, Caroline Blondeau écrit, non sans amertume Ces panneaux, encore en place au musée, ont été assemblés sans aucune volonté ni souci archéologique et témoignent du peu de cas que l'on attribuait à ces fragments qui devaient attendre dans une caisse à la cathédrale.» En 1858, enfin, une grande campagne de restauration est lancée. On décide de restaurer superficiellement la majorité des vitraux des bas-côtés et d'en changer quelques autres. C'est le maître verrier Jules Boulanger qui est chargé de cette tâche. Prend alors place un débat typique, en France, de la deuxième moitié du XIXe siècle, sur le but de la restauration faut-il remettre l'œuvre dans son état primitif ou faut-il en respecter les modifications intervenues au cours des siècles? Ce débat, concernant de près le bas-côté sud, est développé dans un encadré. Toujours est-il que Jules Boulanger va déposer beaucoup de vitraux d'origine qui seront d'ailleurs volés par la suite - voir l'encadré, et replacer des copies dans les baies des chapelles. Une première dépose de protection a lieu en 1918. En 1939, tous les vitraux anciens à l'exception des bordures et des grisailles sont mis en caisses et expédiés au donjon de Niort. Les copies réalisées par Boulanger au XIXe resteront en place. Elles seront pulvérisées par les bombardements d'avril 1944. Après la guerre, les vitraux réintègrent progressivement la cathédrale. Certains seront complétés par la créations modernes de l'atelier Max Ingrand. L'édifice accueillera même des vitraux de l'ancienne église Saint-Vincent détruite elle aussi en 1944 dans la chapelle de la Vierge et à la tour Saint-Romain. Source Le vitrail à Rouen, 1450-1530, L'escu de voirre» de Caroline Blondeau. Corpus Vitrearum, © Presses Universitaires de Rennes 2014. CHAPELLE LATÉRALE NORD SAINT-ÉLOI ET LES VITRAUX DE L'ATELIER BARBE 1470 Chapelle nord Saint-Éloi. Saint Jean-Baptiste dans la chapelle Saint-Éloi. -»» La chapelle Saint-Éloi comprend un vitrail à quatre lancettes, daté de l'année 1470, dont l'origine est discutée. Les panneaux sont parfois mal arrangés. Dans le saint Jean-Baptiste donné ci-dessus, le panneau du bas est monté à l'envers. Enfin, dans le saint Nicolas donné à droite, les panneaux du haut et du bas ne correspondent pas la présence d'une gargouille montre que le panneau du bas était destiné à un saint Romain. L'arrière-plan en bleu dans le saint Jean-Baptiste, en vert dans le saint Nicolas est constitué d'un beau damas à thème floral. Ce style de damas était une spécialité de l'atelier des Barbe, l'Écu de verre. Le vitrail présente des restaurations et de nombreux bouche-trous. Il est attribué par le Corpus Vitrearum à l'atelier de Guillaume Barbe année 1470. Et rien n'indique qu'il soit de la main même de Guillaume Barbe. Sources 1 Le vitrail à Rouen, 1450-1530, L'escu de voirre» de Caroline Blondeau. Corpus Vitrearum, © Presses Universitaires de Rennes 2014 ; 2 Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, CNRS Éditions 2001. SAINT ÉLOI, SAINT LAURENT, SAINT JEAN-BAPTISTE ET SAINT NICOLAS. Bandeau du vitrail de la chapelle Saint-Éloi réalisé par l'atelier Barbe, 1470. Baie 47. CHAPELLE LATÉRALE NORD SAINT-JULIEN La Crucifixion» Tableau de Michel de Joncquoy, 1588. Chapelle Saint-Julien. SAINT MICHEL, SAINT JULIEN, SAINT GUILLAUME ET SAINTE GENEVIÈVE. Bandeau du vitrail de la chapelle nord Saint-Julien Atelier Barbe, 1468-1469, Baie 49. L'atelier Barbe à Rouen. En 2014, le Corpus Vitrearum a consacré une étude exhaustive à l'atelier Barbe thèse de doctorat en histoire de l'art de Caroline Blondeau. Les Barbe, c'est une famille de peintres verriers rouennais, une dynastie» qui rappelle celles des Le Prince à Beauvais et des Macadré à Troyes. Le chapitre de la cathédrale de Rouen avait en permanence besoin d'un maître verrier pour l'entretien et la réparation des vitraux en place. Cette charge fut confiée, dès le début du XVe siècle, à Robert Auguy, qui la transmit à son fils. En 1456, elle passa à un parent éloigné, Guillaume Barbe, qui la transmettra lui-même à son fils Jean. Enfin, c'est le gendre de Jean, Olivier Tardif, puis Noël, le fils d'Olivier, qui l'occuperont jusqu'en 1577. Cette date correspond à la mort de Noël. Celui-ci n'ayant ni descendant, ni parent dans le métier, le chapitre s'adressa à un autre atelier et la dynastie des Barbe prit fin. Auguy-Barbe-Tardif il s'agit donc d'une même famille appelée par le chapitre à l'entretien des vitraux. Cette relation d'affaire a passé le temps sans contrat écrit entre les chanoines et l'atelier des Barbe, l'Écu de verre. Les historiens n'ont rien retrouvé à ce propos. L'atelier était situé dans l'actuelle rue Saint-Romain, presque en face du portail des Libraires, dans la paroisse Saint-Nicolas-le-Painteur juste au nord de la cathédrale. Au XVe siècle, ce quartier fut un grand foyer de création artistique rouennaise. On y trouvait des peintres, des peintres verriers, des enlumineurs et des libraires. Outre l'atelier, les serviteurs» des Barbe disposaient d'un local dans la tour Saint-Romain, local qui sera ensuite déplacé dans le fameux pont entre la tour et la cathédrale. Si les Barbe étaient chargés de l'entretien des vitraux, nul n'avait cependant obligation de passer par eux pour les créations. Ils obtinrent quand même, dans la décennie 1460, la charge de renouveler toute la vitrerie des bas-côtés. En revanche, en 1521, la confrérie de Saint-Romain s'adressa ailleurs pour la création des magnifiques vitraux Renaissance de la vie et du panégyrique de saint Romain, dans le transept sud. Puis, en 1528, c'est la confrérie Notre-Dame-du-Jardin qui sollicitera le très célèbre atelier des Le Prince, à Beauvais, pour la vitrerie de sa chapelle. Cette page, à travers les photos des chapelles nord, donne un aperçu du talent artistique de l'écu de verre. Pour les créations des chapelles sud, en revanche, le sort sera plus funeste voir plus bas. Ainsi, obtenir des contrats ne coulait pas de source pour l'atelier des Barbe et il eut souvent à souffrir d'un manque d'aisance financière. La famille venait d'un milieu paysan assez modeste, ce qui peut expliquer ces difficultés. Même si elle jouissait d'une excellente réputation à Rouen - les Tardif masqueront d'ailleurs leur nom derrière celui, plus glorieux, des Barbe -, la concurrence ne manquait pas, que ce soit au plan local ou régional. On compte sept ateliers en activité à Rouen entre 1490 et 1500, dont celui de Michel Trouvé qui travaille sur la paroisse de Saint-Maclou. Il y en aura douze après 1510. D'après les sources, la reprise économique de l'après-guerre de Cent Ans, qui assura une certaine prospérité aux habitants, ne suffit pas à garantir la stabilité financière de l'atelier. Les choses changeront à la fin du XVe siècle quand Jeanne, fille de Jean Barbe, épousera Olivier Tardif. Cette alliance avec la famille Tardif, milieu de bouchers aisés, non seulement renforcera les finances de l'écu de verre, mais lui fera bénéficier du statut privilégié d'Olivier. Celui-ci semble en effet désigné, dans les documents d'époque, comme l'un des notables bourgeois» de la ville. Source Le vitrail à Rouen, 1450-1530, L'escu de voirre» de Caroline Blondeau. Corpus Vitrearum, © Presses Universitaires de Rennes 2014. La chapelle Saint-Julien possède un grand vitrail à quatre lancettes attribué à l'atelier de Guillaume Barbe années 1468-1469, dont le bandeau est donné ci-dessus. Les deux saints évêques, Julien et Guillaume, sont presque illisibles. On voit néanmoins que leur visage a été créé avec le même carton. Le vitrail est très abîmé, et le saint Michel terrassant le dragon s'en sort le mieux. On note de nombreuses restaurations et des bouche-trous. Source voir la chapelle nord Saint-Éloi. L'archange Saint Michel dans la chapelle Saint-Julien. Atelier de Guillaume Barbe, 1468-1469. L'ARCHITECTURE DES COLLATÉRAUX ET LES FAUSSES TRIBUNES Le collatéral sud et sa belle suite de quillages de colonnettes. Saillie triangulaire recevant, au-dessus et au-dessous, des colonnettes. L'architecture des collatéraux et les fausses tribunes. La physionomie des bas-côtés de la cathédrale mérite un développement particulier. L'allure générale en est donnée par la photo ci-dessus. À l'origine dernières années du XIIe siècle, la nef est construite avec une élévation à quatre niveaux. Pour ce qui est du collatéral, le premier niveau est le bas-côté proprement dit, le deuxième correspond aux tribunes. La voûte d'ogives que l'on voit ci-dessus est celle des tribunes, mais celles-ci n'ont pas de plancher» parce qu'il n'a jamais été bâti. Les sources, qui sont nombreuses sur cet aspect des bas-côtés, indiquent que le maître d'œuvre de l'époque a vraisemblablement disposé des sommiers» destinés à recevoir les retombées des voûtes de ces fameuses tribunes. Les chapiteaux des grosses piles, quant à eux, devaient recevoir les retombées de la voûte située sous les tribunes. L'incendie de l'an 1200 va bouleverser ces plans. Le nouveau maître d'œuvre, Jean d'Andeli, reconnu par les historiens comme un homme de grande capacité, décide de supprimer les tribunes. Et il le fait avec ingéniosité, sans démolir ce qu'a fait son prédécesseur même si les sommiers» ont dû être rognés. Les baies des tribunes sont bien sûr bâties c'est le deuxième niveau de l'élévation dans la nef, mais pas le niveau horizontal qui leur correspond et qui sert de passage au-dessus des bas-côtés. Toutefois un problème se pose jusqu'où faire redescendre les retombées des voûtes des tribunes? Jusqu'au tailloir des colonnes qui devait recevoir la retombée des voûtes du bas-côté, comme à l'église d'Eu où les tribunes ont aussi été supprimées? Jean d'Andeli choisit un parti plus compliqué, mais aussi beaucoup plus élégant. Il arrête les retombées de la voûte des tribunes sur une petite plate-forme triangulaire en large saillie, embellie par une moulure ornée de fleurs et de têtes de bonshommes photo ci-contre. De la sorte, il peut aménager un passage de circulation tout le long du bas-côté au-dessus des grandes arcades car cette plate-forme triangulaire permet de contourner la pile. Les constructeurs normands appréciaient beaucoup ces voies de circulation et les multipliaient dans leurs églises. Au-dessus de la saillie triangulaire, il dispose des colonnettes en délit qui s'accrochent au mur par l'intermédiaire de bagues. Et pour relier cette saillie au chapiteau du dessous qui devait recevoir la retombée des voûtes du bas-côté, il crée un très pittoresque quillage de cinq colonnettes, enjolivées par une bague à mi-hauteur, elle-même reliée au mur par une tige de métal. On peut d'ailleurs observer quelques variantes puisque, dans les quillages du côté nord, les deux colonnettes externes s'arrêtent à mi-hauteur descendante photo ci-contre. Pour la robustesse de l'édifice, il est clair que cet appareillage n'a aucune utilité. Il faut cependant reconnaître que l'enfilade de ces quillages sur toute la longueur du collatéral photo ci-dessus crée un impressionnant effet artistique qui mérite toute l'attention du visiteur. C'est à la cathédrale de Rouen et ce n'est nulle part ailleurs. Sources 1 Rouen, Primatiale de Normandie, éditions La Nuée Bleue, collection La Grâce d'une cathédrale» ; 2 Congrès archéologique de France, 89e session tenue à Rouen en 1926, article La cathédrale de Rouen par Marcel Aubert. Colonnettes au-dessous de la saillie triangulaire, une variante. Chapiteau à la base du quillage dans le collatéral nord. Chapiteau à la base du quillage dans le collatéral nord. CHAPELLE NORD SAINT-SEVER ET LES BELLES VERRIÈRES» Vitrail des Belles Verrières années 1200 à 1230 et des scènes de la Passion de l'atelier de Guillaume Barbe années 1460. Chapelle Saint-Sever, Baie 51. Les Belles Verrières» dans la chapelle Saint-Sever années 1200 à 1230, Baie 51. À DROITE, Chapelle Saint-Sever, baie 51. -»»» La Légende de saint Sever dans les Belles Verrières 1220-1230. En haut, saint Sever reçoit un messager avant d'être sacré évêque ; Au centre, les enfants de Job s'enfuient ; En bas, saint Sever, évêque d'Avranches, prêche devant son peuple. La chapelle Saint-Sever présente une partie des vitraux primitifs posés avant la construction des chapelles latérales. Ils datent des années 1200 à 1230. On les a appelés, dès le XIVe siècle, les Belles Verrières». Sous la pression des corporations, le chapitre, dans les années 1270, lance la construction des chapelles de la nef. Il faut déposer ces Belles Verrières et les réinsérer, non sans peine, dans des fenêtres de taille différente accueillant des baies à quatre lancettes. La partie basse des lancettes de la chapelle Saint-Sever ne recevait aucun de ces fameux panneaux du XIIIe siècle, anticipant en cela sur la présence d'un cloître qui ne sera jamais construit. Dans les années 1460, le chapitre, désireux de conserver les Belles Verrières, chargea l'atelier Barbe de créer un complément pour les parties basses. Pour Saint-Sever, celui-ci choisit des scènes de la Passion Portement de croix, Crucifixion, Descente de croix et Piéta, sans respect pour le registre du dessus le haut de la croix empiète largement sur le panneau du XIIIe siècle voir ci-contre à gauche. Les Belles Verrières de la chapelle Saint-Sever sont datées des années 1200 à 1230. Elles illustrent des scènes de la vie de saint Nicolas, de sainte Catherine, du saint evêque Sever de Ravenne, du saint évêque Sever d'Avranches et des scènes de la vie de Job. Ces vitraux souffrent de nombreuses restaurations et de bouche-trous. Source Corpus Vitrearum voir la chapelle nord Saint-Éloi. Le Christ dans la Crucifixion de Guillaume Barbe. Chapelle Saint-Sever. Vitrail des Belles Verrières la Légende de saint Sever. Ayant appris sa mort imminente, saint Sever de Ravenne se couche dans son tombeau entre sa femme et sa fille vers 1220-1230. Vitrail des Belles Verrières la Légende de saint Sever. Saint Sever, évêque d'Avranches, nourrit les affamés. vers 1220-1230. Scènes de la Passion du Christ par l'atelier de Guillaume Barbe 1468-1469. Cette verrière a été refaite en très grande partie. Chapelle Saint-Sever. Saint Paul devant le roi Agrippa II et sa 'reine-sœur' Bérénice» Tableau anonyme du XVIIe siècle dans la chapelle Saint-Sever. Le vitrail de la Passion créé par l'atelier Barbe, vers 1468-1469, pour boucher le bas du vitrail de la chapelle Saint-Sever, a subi de nombreuses restaurations. Rares sont les têtes qui ne sont pas refaites. La première lancette, celle du Portement de croix, est très bien conservée, quoique, à l'évidence, le visage du Christ ne soit pas d'origine. Le reste de la lancette a seulement été restauré. On peut ainsi observer de près, dans les expressions de Marie, de Jean, de la sainte femme et des deux soldats romains, le travail de l'atelier Barbe à la fin des années 1460. Deux extraits en gros plan en sont donnés ci-dessous. Dans la Crucifixion 2e lancette, seul le visage du Christ et son expression de douleur sont du XVe siècle voir ci-dessus à gauche. Dans la Descente de croix 3e lancette, les visages de Joseph d'Arimathie sur l'échelle avec un bonnet bleu et de Nicodème au bas de l'échelle avec un bonnet rouge sont d'époque. Le reste a été refait. Enfin, dans la Piéta à droite, le buste du Christ et son visage donné ci-dessous sont bien de l'atelier Barbe. Le reste a également été refait. Source Corpus Vitrearum voir la chapelle nord Saint-Éloi. CHAPELLE NORD SAINTE-AGATHE Dans la chapelle Sainte-Agathe figurent quelques beaux morceaux de l'art de Guillaume Barbe. Le vitrail à quatre personnages, de 1468, comprend une scène du martyre de sainte Agathe avec un bourreau au visage plus vrai que nature. Il est rendu soigneusement laid avec verrue et bosse. Le visage de la sainte est en revanche un ajout postérieur assez grossier qui jure avec le magnifique travail à -»» Sainte Agathe. Atelier de Guillaume Barbe, 1468. Statue de saint Nicaise. Fin du XVIe, début du XVIIe siècle. Saint Sébastien. Atelier de Guillaume Barbe, 1468. -»» la brosse qui transparaît dans celui du bourreau. Le Saint Sébastien» 4e lancette est considéré comme une œuvre d'origine. Le beau visage résigné et douloureux du saint est donné en gros plan ci-dessous. Source Corpus Vitrearum voir la chapelle Saint-Éloi. Les pêcheurs Tableau anonyme dans la chapelle Sainte-Agathe. CHAPELLE NORD SAINT-NICOLAS Statue de sainte Cécile. Œuvre du sculpteur Clodion, 1777. La Mort de sainte Cécile» par Blazes XIXe siècle. La chapelle nord Saint-Nicolas propose le type de vitrail commun aux chapelles latérales nord quatre grands personnages en bandeau dans la partie basse, le reste étant un complément grillagé avec de petits motifs géométriques créé par l'atelier Gaudin 1960. Le vitrail a été restauré, notamment les visages de la Vierge et de l'Enfant dans la dernière lancette. En revanche, les deux premières Marguerite et Madeleine méritent un gros plan. Marguerite est accompagnée d'un très beau dragon qui s'avoue vaincu par les prières de la sainte. -»» 2/2 SAINTE MARGUERITE, SAINTE MADELEINE, SAINT NICOLAS, VIERGE À L'ENFANT. Bandeau du vitrail de la chapelle Saint-Nicolas Atelier de Guillaume Barbe, 1466. Baie 43. 2/2 -»» Dans son ouvrage du Corpus Vitrearum, Caroline Blondeau nous apprend que le motif élaboré derrière sainte Marguerite est un unicum composé d'un enchevêtrement de feuilles et de fruits peint en grisaille et jaune d'argent sur verre bleu» voir ci-contre à gauche. La chapelle, fermée par un belle grille du XVIIIe siècle, comprend aussi une statue et un soubassement d'autel dédiés à sainte Cécile. Source voir la chapelle nord Saint-Éloi. Sainte Marie Madeleine 1466. Atelier de Guillaume Barbe, 1466. Beau damas à nuances de verts à l'arrière-plan, ici un motif classique de l'atelier de Guillaume Barbe. Vierge à l'Enfant» École de Provence, XVIIe siècle. CHAPELLE NORD SAINT-JEAN-DE-LA-NEF Les Belles verrières», XIIIe siècle. Chapelle Saint-Jean-de-la-Nef. En haut Saint Étienne se défend contre ses accusateurs. Les deux panneaux au-dessous constituent la signature des corporations qui ont offert des vitraux à la cathédrale charpentiers, bâtisseurs d'églises et mégissiers au travail. La chapelle Saint-Jean-de-la-Nef contient la seconde partie des vitraux du début du XIIIe siècle, dits Les Belles Verrières». Ils illustrent des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste, sainte Catherine, saint Nicolas et saint Étienne. Parmi ces panneaux figurent deux illustrations originales celles des corps de métier qui ont offert des vitraux à la cathédrale les charpentiers, les bâtisseurs d'églises et les mégissiers c'est-à-dire les tanneurs de peaux. Ces deux panneaux sont donnés dans le vitrail ci-dessus. Les mégissiers sont bien visibles dans le panneau du bas, partie inférieure. Comme à la chapelle Saint-Sever vue plus haut, le chapitre a demandé à Guillaume Barbe, en 1468, de remplir la partie basse du vitrail, jusqu'alors inutilisé. Le maître verrier a opté pour des scènes de la vie de saints et de saintes vénérés par les confréries qui occupaient la chapelle Jean-Baptiste et Marie-Madeleine. On a ainsi la décollation de Jean-Baptiste ; le repas chez Simon ; les saintes femmes au tombeau et un Noli me tangere. Malheureusement, cette partie basse du XVe siècle est la plus fragmentaire des vitraux des bas-côtés. On s'en aperçoit aisément dans la photo ci-contre à gauche. Elle compte de nombreux bouche-trous, des restaurations et des ajouts postérieurs. Néanmoins quelques visages intéressants subsistent du XVe siècle. On donne à droite le beau visage du Christ dans le Noli me tangere, visage qui n'a pas été retouché. Source voir la chapelle nord Saint-Éloi. LE COLLATÉRAL SUD ET SES CHAPELLES Histoire des vitraux du collatéral sud, XIXe siècle. Caroline Blondeau, dans son ouvrage sur l'escu de voirre» [cf source] a développé un aspect historique passionnant pour tous ceux qui s'intéressent aux polémiques que les choix artistiques peuvent provoquer à travers les âges. Nous sommes au XIXe siècle, sous la Restauration. La présence de maisons à proximité immédiate du côté sud de la cathédrale entraîne, depuis des siècles, une dégradation lente des vitraux à cause de l'humidité et des infiltrations d'eau. Après des atermoiements et des essais de restauration, nous arrivons sous le Second Empire. Le ministère du Culte lance en 1858 une campagne de restauration générale des fenêtres de la cathédrale. Elle ne démarrera que dix ans plus tard, menée par les architectes diocésains Barthélémy et Desmarets et sous la supervision d'Eugène Viollet-le-Duc. Le devis prévoit une restauration superficielle» de tous les vitraux des bas-côtés. Hormis les Belles Verrières du XIIIe siècle, ils sont tous du XVe et de l'atelier de Guillaume Barbe. Le peintre verrier Jules Boulanger est chargé de la tâche. Ce qu'écrit alors Caroline Blondeau donne une idée du désastre qui va suivre Si à l'heure actuelle, la restauration se fonde sur le respect de la substance ancienne et s'arrête là où commence l'hypothèse, la conception des architectes diocésains et par eux celle de Viollet-le-Duc consistait à restituer l'œuvre dans son état primitif, telle qu'elle a été conçue ou telle qu'elle devait être en la débarrassant de toutes les modifications accumulées au fil des siècles.» Ce qui veut dire retrouver les verrières du XIIIe siècle de la nef, sans respect de l'apport du XVe. Ajoutons ici que c'est parfois même pis. La cité de Carcassonne, restaurée par Viollet-le-Duc, en est l'exemple le plus connu. Le maître ne reculait pas devant les incohérences historiques. Il a reconstruit tout ce qui avait été bâti dans le passé, Ainsi, pour rester sur -»» Élévations sud à quatre niveaux. Hormis les vitraux de Max Ingrand qui resplendissent dans la partie basse, cette photo montre le triforium. C'est ici un étroit passage bordé par une balustrade formée d'arcatures en arc brisé. Dans les deux travées près du chœur, le triforium change d'aspect. C'est une claire-voie très ajourée qui rappelle fortement le triforium de Saint-Ouen. Histoire des vitraux du collatéral sud, XIXe siècle suite et fin -»» Carcassonne, si une tour de la cité n'a vu le jour qu'après la destruction de sa voisine, Viollet-le-Duc a fait reconstruire les deux côte à côte. Et tant pis pour la réalité historique ! Caroline Blondeau expose ensuite l'objet du scandale Lorsque le vitrail ancien est jugé trop altéré, Jules Boulanger est ainsi chargé de recréer l'œuvre telle qu'elle devait être au moment de sa commande.» Avec les conséquences que l'on devine dans la pratique, sans prendre le devis en compte, qui va juger de l'altération du vitrail? Jules Boulanger ; qui a intérêt à juger les vitraux altérés pour placer les siens? Jules Boulanger. Malgré la polémique qui va opposer, au sein de la commission des Antiquités de la Seine-Inférieure, les architectes diocésains aux véritables amoureux des arts, la position officielle prévaut. Déjà, dans les années 1860, les avertissements d'un membre de la commission, l'historien Eustache de la Quérière 1783-1870, n'ont servi à rien. Il s'était adressé à Viollet-le-Duc en personne pour lui demander de respecter les grandes verrières du XVe siècle. Cet expert, qui mérite d'être cité ici, connaît la manœuvre malhonnête à laquelle se livrent les verriers restaurateurs qui se refusent trop souvent sans raison à restaurer des vitraux anciens recommandables par leur antiquité, afin de pouvoir faire du neuf et d'écouler leurs produits.» [extrait d'une lettre d'Eustache de la Quérière cité par Caroline Blondeau]. Les années passent ; la commission ne prend pas parti. Jules Boulanger donne libre cours à son travail de sape dans le collatéral sud soit la verrière est jugée trop altérée et il la dépose en caisse ; soit, écrit Caroline Blondeau, il restaure abusivement les œuvres subsistantes et ainsi dénature totalement le collatéral sud.» Les vitraux déposés sont remplacés par des copies fidèles - de l'atelier Boulanger - et stockés dans la tour Saint-Romain. Le lecteur a bien sûr deviné la suite ces vitraux seront volés, nécessairement par quelqu'un qui avait accès au magasin de la cathédrale Jules Boulanger ou un de ces assistants? À leur place, dans les caisses, on trouvera des pierres... Caroline Blondeau précise que la chose était facile puisque le poste de gardien du magasin avait été supprimé en 1885 ! Vu le blanc-seing que la commission des Antiquités de la Seine-Inférieure, en refusant de prendre parti dans la polémique, lui avait laissé, il était facile à Jules Boulanger d'outrepasser sa tâche. Ainsi, dans la chapelle sud Saint-Léonard, où l'on voit à l'heure actuelle une grande verrière de Max Ingrand des années 1960, Caroline Blondeau indique qu'il y avait en 1908, selon des témoignages de l'époque, des vitraux modernes, c'est-à-dire des copies des vitraux de Guillaume Barbe saints Léonard, Jacques, Christophe et Eustache. En 1908, le peintre verrier Boulanger était toujours en charge des vitraux de la cathédrale. Et notre auteur ajoute Pourtant la verrière de la chapelle Saint-Léonard n'est pas signalée 'à remplacer' dans le devis initial des architectes diocésains.» Boulanger en a pris à son aise. Comme on peut s'y attendre, ces chefs-d'œuvre du XVe siècle ne seront pas perdus pour tout le monde. Au fil des décennies, on les retrouve dans les salles de vente européennes, les musées, les magasins d'antiquités, souvent par fragments. Parfois même aux États-Unis. Selon toute vraisemblance, il s'en trouve dans la collection particulière du magnat de la presse américain, William Hearst. Les copies fidèles» mises en place par Jules Boulanger ne seront pas déposées en 1939 et seront soufflées par le bombardement allié d'avril 1944. C'est l'atelier parisien du maître verrier Max Ingrand qui sera chargé d'orner les fenêtres de quelques chapelles latérales sud à la fin des années 1950. Source Le vitrail à Rouen, 1450-1530, L'escu de voirre» de Caroline Blondeau. Corpus Vitrearum, © Presses Universitaires de Rennes, 2014. Suite de chapelles latérales dans le collatéral sud. Au premier plan, à gauche, la chapelle Saint-Pierre et son vitrail de Max Ingrand. Selon le Corpus Vitrearum, on ne sait pas si les vitraux d'origine XVe siècle ont été détruits ou volés. CHAPELLE SUD SAINT-ÉTIENNE-LA-GRANDE-ÉGLISE La chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église est située au rez-de-chaussée de la tour de Beurre. C'est l'ancienne chapelle de la paroisse Saint-Étienne. La Pêche miraculeuse vers 1500. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Chapiteau sur un pilier à l'entrée de la chapelle. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. La chapelle Sainte-Étienne-La-Grande-Église, salle basse de la tour de Beurre, est parfois oubliée par les visiteurs la boutique des livres et des souvenirs se trouve juste devant et peut agir comme un frein à l'entrée. Néanmoins, elle propose une vitrerie magnifique qu'il faut avoir vue. Pour le côté historique de cette chapelle, voir l'encadré sur la tour de Beurre. La verrière de la chapelle Saint-Étienne se compose de deux séries. L'une est au premier niveau et représente un Credo apostolique incomplet. On y voit les saints Pierre, André, Jacques le Majeur, Jean l'évangéliste, Paul et Jude dans des niches gothiques. Chacun d'entre eux tient un phylactère contenant un verset du Credo. L'autre est au second niveau et illustre la Vie glorieuse du Christ Ascension, Incrédulité de saint Thomas, les Pèlerins d'Emmaüs et Vocation de -»» 2/3 L'Ascension vers 1500. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. 2/3 -»» saint Pierre. Ils sont ornés d'une architecture flamboyante ou d'un paysage. Un mystère entoure cette vitrerie on ne sait pas qui en est l'auteur. Lors de la création de la tour, à la fin du XVe siècle, sa salle basse fut attribuée à la paroisse Sainte-Étienne-la-Grande-Église et les paroissiens s'engagèrent à orner les fenêtres de vitraux. Les commanditaires sont donc des personnes privées. Conséquence les peintres verriers n'apparaissent pas dans les comptes de la fabrique. Bien que des indices puissent en donner une certaine paternité à Jean Barbe dans les années 1525, Caroline -»» 3/3 Priant de Claude Groulard, Premier président du Parlement de Normandie †1607. Marbre blanc, XVIIe siècle. 3/3 -»» Blondeau, dans sa thèse de 2012 sur l'histoire de l'atelier de l'écu de verre, énumère les arguments qui réfutent cette hypothèse en se livrant à un véritable travail de limier. Élément clé, le style ne correspond pas à ce qu'on pratiquait à la fin du premier quart du XVIe siècle, mais doit plutôt être rattaché aux années 1500-1510. En effet, les formes accusent une expressivité brute» conforme à cette période de l'art du vitrail. L'historien et spécialiste du vitrail Jean Lafond renvoie même quelques vitraux à l'école de Souabe et d'Alsace... Le style des différentes verrières de la chapelle possède nombre de points communs, notamment le dessin des veines des mains, les sourcils parfois exagérément broussailleux et le mode de carnation des visages qui utilise des verres de couleurs variées. Caroline Blondeau conclut à une forte probabilité en faveur d'un seul atelier, mêlant diverses mains pour le travail sur les cartons. L'origine du beau Père Céleste» photo ci-contre, dans le tympan d'une fenêtre, pose aussi de gros problèmes à notre enquêtrice. Certes, un document d'époque atteste du paiement de cette œuvre par la fabrique à Olivier Tardif. Mais les rognures observées, les incohérences dans l'assemblage des panneaux, tout comme le manque de précision dans la signification des mots employés sur la facture pour décrire le vitrail rendent difficile de conclure quant à la part exacte prise par Olivier Tardif, membre associé de l'atelier Barbe. L'atelier était en charge de l'entretien des vitraux de la chapelle. Or celle-ci était souvent exposée à des vents violents et les réparations étaient nombreuses. Le travail d'historien n'est pas chose facile et notre auteur ne peut donner aucun nom de maître verrier avec certitude. Il n'en reste pas moins que les commanditaires ont dépensé beaucoup d'argent pour l'ensemble de la vitrerie de leur paroisse. On note parmi eux Michel Flandrin, marchand chandelier, fournisseur de la cathédrale et, de plus, bourgeois associé à la gestion de la ville. On trouve aussi la famille Pillois dont plusieurs membres sont notaires à la vicomté et au baillage. L'importance des sommes offertes aboutit à une verrière riche de scènes très étoffées. Caroline Blondeau écrit La subtilité des damas, la multiplicité des cabochons, phylactères et autres ornements mis en valeur par des techniques coûteuses comme les nombreux chefs-d'œuvre et les verres doublés gravés sont autant de détails précieux qui confèrent à ces verrières une grande richesse.» Sources 1 Le vitrail à Rouen, 1450-1530, L'escu de voirre» de Caroline Blondeau. Corpus Vitrearum, © Presses Universitaires de Rennes 2014 ; 2 Rouen, Primatiale de Normandie, © La Nuée bleue 2012. Vocation de saint Pierre et Pêche miraculeuse vers 1500, détail. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Claude Groulard et la conversion d'Henri IV. On trouve souvent dans les grandes églises des priants ou des gisants d'hommes et de femmes, connus dans leur région à leur époque, mais qui ne rappellent rien aux visiteurs, et souvent rien non plus aux historiens. C'est le cas à la cathédrale de Rouen pour le beau priant de Claude Groulard, premier président du Parlement de Normandie. Le gisant de son épouse donné plus bas à droite repose dans la même chapelle Saint-Étienne. Il se trouve que Claude Groulard, contemporain d'Henri IV, a laissé une trace intéressante dans l'épineux problème de la conversion du roi de Navarre en juillet 1593. Pourquoi Henri IV s'est-il converti au catholicisme? À cette question, la majorité des historiens répondent par opportunisme politique. En restant membre de la religion réformée, il lui était impossible de monter sur le trône de France, pays à large majorité catholique. Son ami Sully, huguenot de la tête aux pieds, le savait bien et il lui conseillait d'abjurer pour ceindre la couronne. En 1589, avec sa déclaration du 4 août, le roi de Navarre s'était engagé, par de multiples promesses, à se faire instruire dans la foi catholique. Mais il tardait, ne voulant pas se brouiller avec ses amis protestants. La chose fut enfin faite en 1593. Évidemment, les catholiques de l'époque préférèrent croire qu'il s'était converti par conviction religieuse. Les protestants, de leur côté, ne manquaient pas d'arguments pour douter de sa sincérité. Déjà, après le massacre de la Saint-Barthélemy en 1572, le roi de Navarre s'était converti au catholicisme... pour revenir au sein des huguenots peu après. Démêler le vrai du faux est un chemin difficile car les textes des contemporains se contredisent. Revenons en arrière. En 1592, après trois ans d'hésitations, la pression contre Henri se renforce il y a menace, du côté de la Ligue, de choisir un roi catholique dans la famille du cardinal de Bourbon, et, du côté de l'Espagne, de voir le roi s'ingérer officiellement dans les affaires françaises en se déclarant protecteur du royaume et en faisant valoir les droits au trône de France de Claire-Isabelle-Eugénie, fille d'Élisabeth de Valois et petite-fille d'Henri II. Le roi de Navarre doit donc se décider sans délai. Les Grands du parti catholique l'y poussent. Sully et Gabrielle d'Estrées l'y poussent aussi. La favorite espère ainsi que le roi divorcera par autorisation morale officielle» que seul le pape de Rome peut donner et l'épousera... Il y a aussi un argument humain à ne pas négliger. Henri est un grand voyageur. Il connaît l'état de la France, il a vu la misère du pays et la détresse des paysans. Les campagnes, parcourues par la soldatesque depuis des années, sont ruinées. S'il devient roi de France, il rétablira la paix. Et le travail, dans la paix, ramènera la prospérité. En tant que croyant, c'est là le chemin qui mène au salut. Ainsi parle-t-il au ministre Lafaye qui vient le trouver pour le conjurer de rester dans la foi réformée. Récapitulons ce qui a pu être sa démarche intellectuelle, d'après les témoignages historiques je me convertis, je deviens roi, je ramène la paix, le peuple français sort de sa misère, ainsi j'assure mon salut.» Ce processus en cinq étapes, qui s'adapte fort bien à un homme pieux, au seuil du Pouvoir, déchiré par la détresse des campagnes et qui désire faire le bien, peut très facilement être réduit à trois je me convertis, je deviens roi, ainsi j'assure mon salut.» Voilà un schéma idéal pour séduire les catholiques. Catholiques qui, en dépit de la haine religieuse répandue dans le royaume, reconnaissent le droit d'Henri à la couronne et acceptent de le voir sur le trône de saint Louis, mais en tant que sujet du pape. Problème s'il se convertit, comment convaincre les catholiques de sa bonne foi? Vers la mi-juillet 1593, Henri convoque à Saint-Denis une vingtaine de prélats. Il leur fixe pour tâche d'en désigner quatre parmi eux, avec lesquels il a décidé de discuter des thèmes essentiels de la foi catholique. Le lendemain, la fameuse discussion dure cinq heures. D'après le procès-verbal, Henri en est ressorti convaincu que le catholicisme était la vraie religion... Mais la relation du mémorialiste bien connu Pierre de L'Estoile affirme le contraire. Le roi et les prélats auraient bataillé dur autour des thèmes de désaccord l'autorité du pape, le purgatoire, l'Eucharistie, etc. Qui croire? Henri ruse-t-il? C'est là que nous retrouvons le sieur Claude Groulard, premier président du Parlement de Rouen. On sait que, le lendemain de cette discussion de cinq heures, le roi fit chercher les premiers présidents des parlements de Paris et de Rouen. Selon Pierre de L'Estoile, Henri a tenu bon en marquant fermement ses distances avec les badineries» catholiques, comme le purgatoire. Pour Claude Groulard, c'est l'inverse. Le texte de l'historien Pierre de Vaissière, paru dans la Revue d'histoire de l'Église de France [cf source] et qui sert de support à cet encadré, rapporte une relation de cet important personnage. Le roi, écrit Groulard, nous représenta que, depuis que Dieu l'avait appelé à la couronne, tout son désir avait été de chercher les moyens de son salut, qu'il préférait à tous les biens du monde, et avait continuellement prié sa divine Majesté de lui en ouvrir le chemin, mais surtout depuis quelques jours, qu'il avait reconnu que ses sujets -»» 2/3 Saint Pierre vers 1500, détail. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Saint André vers 1500, détail. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Retable avec la Cène, le martyre de saint Étienne et la Crucifixion. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Le Père Céleste années 1540? attribué à Olivier Tardif ? Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Saint Pierre et saint André vers 1500. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Le vêtement de saint André vers 1500. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. 2/3 -»» catholiques le désiraient, et qu'il s'était mis entre les mains de quelques théologiens, où il avait tant profité à conférer avec eux qu'il confessa, après avoir induit et s'être enfin résolu de faire profession de la religion catholique ; et encore qu'il eût en ses jeunes ans été nourri en profession contraire et confirmé en cette opinion, toutefois que, par la grâce du Saint-Esprit, il commençait à prendre goût aux raisons qu'ils lui avaient été alléguées.» Le 25 juillet 1593, dans la cathédrale Saint-Denis, le roi de Navarre abjura. Il entra solennellement dans la religion catholique et entendit la messe. Ainsi, pour les catholiques de l'époque et peut-être postérieurs, la cause est entendue le roi de Navarre s'est converti par conviction religieuse. Et l'une des preuves définitives en est apportée par celui dont le priant de marbre trône dans la chapelle Saint-Étienne de la cathédrale de Rouen... Il est clair que nous avons deux sons de cloche les prélats et Claude Groulard d'un côté, le très crédible Pierre de l'Estoile de l'autre. Qui croire? Peut-on taxer l'une ou l'autre partie de mensonge ou d'affabulation? Prenons le problème autrement que fait un homme intelligent, convaincu que son devoir est de ramener la paix et qui évolue parmi des nobles, des évêques et des pasteurs bornés, persuadés que le camp adverse est voué à l'enfer, qui, de plus, sont parfois les chefs de fanatiques prêts à égorger ceux qui croient que le corps du Christ est présent dans l'hostie consacrée au moment de l'Eucharistie, ou, inversement, à égorger ceux qui ne le croient pas? Nécessairement, il ruse. En s'abstenant de prendre parti. Plus exactement, en prenant parti des deux côtés. Il en acquiert un sentiment de supériorité et de détachement qui absout les mensonges. Au milieu de gens obtus, convaincus de détenir la vérité, c'est la seule -»» 3/3 Gisant de Barbe Guiffard, épouse de Claude Groulard, †1599. Statue du XVIIe siècle, marbre blanc. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. Priant de Claude Groulard, marbre blanc, XVIIe siècle. Premier président du Parlement de Normandie †1607. Claude Groulard joua un rôle dans la conversion d'Henri IV au catholicisme en 1593. Claude Groulard et la conversion d'Henri IV suite et fin. 3/3 -»» voie pour arriver à ses fins. Aux premiers présidents des parlements, on dit une chose ; à d'autres, une fois la réunion terminée, on dit le contraire. Claude Groulard et Pierre de L'Estoile ont vraisemblablement raison tous les deux... Voulant en finir avec la détresse du peuple, on se dit qu'Henri IV avait le droit moral de dire à chaque intolérant ce qu'il voulait entendre. Et tout cela aboutit à la thèse largement répandue de l'opportunisme politique. Le nouveau roi de France n'était pas au bout de ses peines bien des catholiques et des protestants ne crurent pas à sa sincérité. On sait que, du côté de l'opposition catholique, il dut guerroyer pendant près de dix ans contre la Ligue pour affermir sa couronne. Du côté protestant, pas d'illusion non plus. Pierre de L'Estoile rapporte que le soir de ce fameux 25 juillet 1593, le roi alla se baigner. Les Huguenots disaient qu'il s'était allé laver du péché qu'il avait commis à ouïr sa belle messe.» Les historiens ont souvent du mal à intégrer le sentiment de supériorité que confère, dans un monde d'intolérance religieuse, la volonté de se détacher de ces problèmes de foi. Dans l'histoire anglaise moderne, quand l'anglicanisme, le catholicisme et le protestantisme jouaient au yoyo au sommet de l'État règnes successifs d'Henry VIII, Édouard VI, Marie Ière Tudor et Élisabeth Ière, les gens de l'appareil d'État changeaient de religion comme de chemise pour complaire au souverain du moment. Des historiens anglais actuels ont été jusqu'à les qualifier de girouettes». Là encore, il faut faire la part des choses ces gens géraient l'État anglais et voulaient assurer une certaine continuité politique. Le souci de religion passait après les multiples soucis de gestion du royaume en économie, finances, justice, relations extérieures, etc. Le fait de passer sans discuter d'une religion à l'autre peut s'analyser comme une sorte de mépris - et de supériorité - envers les esprits fanatiques qui envoient sur le bûcher ou font décapiter ceux qui refusent de se plier aux dogmes du souverain. Source La Conversion d'Henri IV de Pierre de Vaissière, conservateur adjoint aux Archives nationales, Revue d'histoire de l'Église de France, tome 14, n°62, 1928. L'incrédulité de saint Thomas vers 1500, Baie 58. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. L'Ascension vers 1500, détail. Baie 56. Chapelle Saint-Étienne-la-Grande-Église. CHAPELLE SUD SAINT-PIERRE & CHAPELLE SUD SAINTE-MARGUERITE Saint Joseph, l'Ascension du Christ et saint Éloi. Vitrail de l'atelier Max Ingrand années 1960. Chapelle Saint-Pierre. L'Offrande des bâtisseurs» Groupe sculpté de Lagriffoul, 1955. Chapelle Saint-Pierre. Vierge à l'Enfant par le sculpteur rouennais Lecomte, 1777. Chapelle Sainte-Marguerite. CHAPELLE SUD SAINT-LÉONARD Scène de la vie de saint Romain, XVIe siècle. Chapelle du Petit Saint-Romain. CHAPELLE SUD SAINTE-CATHERINE La chapelle Sainte-Catherine est la seule à avoir résisté au bombardement du 19 avril 1944. Ses arcs-boutants ont tenu bon sous le souffle des explosions. Grâce à eux, la nef ne s'est pas s'écroulée. Cette petite chapelle est plus riche que les autres. L'autel, le retable et les lambris sont du XVIIe siècle. Les panneaux peints illustrent la vie de saint Brice, mais leur qualité artistique laisse un peu à désirer. Au centre du retable, on peut voir une belle toile du XVIe siècle illustrant la Flagellation et donnée ci-dessous. La verrière de cette chapelle sud est la seule qui ait réussi à passer le cap des restaurations poussées du XIXe siècle. Au moins, elle n'a pas été volée comme les verrières des autres chapelles sud voir plus haut. Malheureusement, l'impact des restaurations fait qu'elle relève plus de la main de Jules Boulanger que de l'atelier de Guillaume Barbe. Le Corpus Vitrearum indique que seul le saint Nicolas donné à droite peut être rattaché au XVe siècle. Source Corpus Vitrearum voir la chapelle nord Saint-Éloi. La Flagellation», École italienne du XVIe siècle. Chapelle Sainte-Catherine. CHAPELLE SUD SAINTE-CATHERINE Retable et panneaux peints du XVIIe siècle sur la vie de saint Brice, évêque de Tours au Ve siècle dans la chapelle Sainte-Catherine. Saint Nicolas, XVe siècle. Chapelle Sainte-Catherine. LA VIERGE, SAINT SIMON, SAINT NICOLAS, SAINTE CATHERINE. Bandeau du vitrail de la chapelle Sainte-Catherine, baie 44. Seule la troisième lancette, Saint-Nicolas, est de l'atelier de Guillaume Barbe 1466-1467. Les autres lancettes, trop restaurées, doivent être regardées comme des recréations du XIXe siècle. CHAPELLE SUD SAINTE-COLOMBE La Culture du blé», détail. Vitrail de l'atelier Max Ingrand 1956. Chapelle sud Sainte-Colombe. La Sainte Famille» de Voterrano, XVIIe siècle. Chapelle sud Sainte-Colombe. La chapelle Sainte-Colombe, dite du Blé Eucharistique accueille une grande verrière de Max Ingrand, datée de 1956, très symbolique du rapport entre la culture du blé et l'Eucharistie. On y voit le labourage, les semailles, le fauchage et le ramassage des blés. La verrière initiale de l'atelier de Guillaume Barbe avec des scènes de la vie de sainte Catherine, a été volée à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle voir encadré sur les vitraux du collatéral sud. Le Mariage mystique de sainte Catherine» de Voterrano, XVIIe siècle. Chapelle sud Sainte-Colombe. PARTIE EXTÉRIEURE TRANSEPT ET CHŒUR BAPTISTÈRE ET CHAPELLES LATÉRALES -»» Page 2 DÉAMBULATOIRE ET CHAPELLE DE LA VIERGE
Le19 mai 2022 au sujet de Agences immobilières Expérience prouvée le 1 avril 2022 avec justificatif Professionnalisme de l'agent- bonne réactivité dans la mise en place du projet de vente Avis par Immodvisor 12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 0700 ROUEN SEINE-MARITIMELE PALAIS DE JUSTICELouis d'Orléans, gouverneur de la Normandie depuis 1492, devenu roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII, assisté de son conseiller l'Archevêque de Rouen qui devient ensuite Cardinal Georges d'Amboise, décide en 1499 de créer à Rouen une assemblée l'échiquier permanent, dont la principale fonction sera de rendre la devra se tenir dans un palais à construire par la ville, et sera édifié place du marché neuf actuelle place Foch. Les échevins de la ville en décident la construction le 25 avril 1499. Le bâtiment, dont la construction commence à l'automne 1499, sera long de 50 mètres, large de mètres et haut de 10 mètres. Il sera construit en pierres de Caumont ou Vernon pour les parties dures, et en pierres de l'Oise pour les comprend essentiellement une grande salle, devenue la salle des procureurs, reposant sur un rez-de-chaussée où se trouvent essentiellement des travaux sont longs et ce n'est qu'en 1507 que les membres de l'échiquier emménagent dans le palais le même temps, le Président de l'échiquier Jehan De Salva entreprend, pour le compte du roi, la construction du palais royal, contigu au palais neuf. Ce palais royal sera achevé en 1515, le roi François Ier transforme l'échiquier permanent en Parlement de Normandie, cour souveraine dont les principales fonctions sont de rendre la justice en première instance, ou en appel des tribunaux de la province et de l'ensemble de la Normandie. Ce parlement comprend plusieurs chambres spécialisées civiles et pénales, ainsi qu'une chancellerie. Outre les conseillers qui siègent dans ces chambres, il existe un parquet du roi composé de faut attendre le tout début du XVIIème siècle, pour que l'on envisage, à la demande du parlement, d'agrandir le palais. Une seconde chambre des enquêtes est d'abord construite en 1700, dans le style de l'époque, là où se trouve actuellement la cour d'appel, face à la salle des 1739, l'architecte Jarry démarre la construction sur la place du marché neuf, ou neuf marché, d'un nouveau bâtiment destiné à la juridiction des requêtes du palais. Cette construction ne sera achevée que …. cent ans plus tard. C'est l'architecte Grégoire qui, de 1836 à 1839, termine l'ensemble de la façade classique du bâtiment commencé par Jarry place du marché neuf. Puis il achève les décors sculptés de la partie centrale du palais, dans le style partir de 1843, il s'attaque à la réédition de l'aile de la cour d'appel dans le même style gothique. L'architecte Grégoire, en imposant ce style, donne son unité au palais de justice. Son successeur, Desmarest, s'impose comme un réalisateur scrupuleux, en particulier de la salle des assises et de la salle des procureurs. Enfin, à la fin du XIXème siècle, Lefort démolit le bâtiment construit par Jarry sur la place du marché neuf, devenue place Verdrel. Il agrandit de plus de 1000 m2 l'emprise du palais sur la place, et construit de 1880 à 1884, le tribunal de première instance, actuel tribunal de grande instance, dans un style s'harmonisant complètement avec les bâtiments de la grande cour. Le palais de justice prend alors son aspect alors la seconde guerre mondiale et la préparation du débarquement en Normandie. De nombreux résistants sont enfermés dans les sous-sols du palais de justice avant d'être fusillés ou déportés dans des camps nazis. Les bombardements par les alliés dans la nuit du 18 au 19 avril 1944, puis pendant toute la journée du 26 août 1944 au cours de laquelle est visé un central téléphonique de la rue St Lô, sont particulièrement dévastateurs pour le palais de justice de incendies en résultant anéantissent notamment le décor de la salle des assises et détruisent la charpente et la voûte lambrissée de la salle des procureurs. Seule la partie datant du XIXème siècle, la cour d'appel, est partiellement des mesures de sauvegarde d'urgence menées par le service des Beaux Arts, une campagne de restauration de ces dommages est engagée dès 1946. Elle dure près de cinquante ans. C'est ainsi que le palais de justice actuel est le témoignage vivant d'un bâtiment pour lequel on a su combiner différents matériaux et différentes techniques. Parallèlement aux travaux de structure, le décor de la grande voûte en carène de vaisseau renversé de la salle des procureurs est reconstitué en septembre 1969 et la salle des assises entièrement rénovée en 1988. ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo PARSIFALL ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto DEMEESTER ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto PARSIFALL ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Philippe ROUDAUT ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo URBAN ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – Au coucher du soleilPhoto URBAN ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto PARSIFALL ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE - Côté Rue aux Juifs ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE - Côté Rue aux Juifs ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – Côté Rue Saint-Lô ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – Côté Rue Saint-Lô ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Philippe ALES ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto GIOGO ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE - Détail sur les gargouilles Photo GIOGO ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE - Détail sur les gargouilles Photo Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICEPhoto Man VVI ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE Photo Philippe ROUDAUT ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – La Cour d'assises Photo Philippe ROUDAUT ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – Détail du plafond de la Cour d'assises Photo MAHAT ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – La Salle des ProcureursPhoto MAHAT ROUEN LE PALAIS DE JUSTICE – La bibliothèquePhoto MAHAT Published by jp echavidre - dans TRESORS DU PATRIMOINE FRANCAISAdeptedes mises en scène grandioses (Henry VI, Richard III, Thyeste), l’acteur et metteur en scène Thomas Jolly porte à la scène ce conte fantastique de l’auteur soviétique Evgueni Schwartz. Écrite entre 1940 et 1944, Le Dragon est une pièce qui, sous le masque de la fable, dénonce les ravages du totalitarisme et de sa barbarie. Dans une ville terrorisée depuisDrôle d’histoire! La Normandie de Bayeux à Rouen Niveau TarifA partir de 995 euros Durée7 nuits / 8 jours Recevez des informations sur la liste des hotels, les vélos, et la description des parcours Plus d'infos Réserver Description Ce tour à vélo très populaire vous permet de découvrir la Normandie dans toute sa splendeur et d’en apprendre beaucoup sur la riche histoire de cette région. De Bayeux à Rouen, vous longerez la côte normande et visiterez certains des sites les plus importants du jour J, notamment Omaha Beach, Pegasus Bridge et Longues-sur-Mer, site de l'un des plus formidables postes de défense allemands. Vous visiterez également des cathédrales remarquables et vous vous tiendrez devant l'endroit où Jeanne d'Arc a trouvé la mort. Vous traverserez les paysages qui ont donné naissance à la peinture impressionniste et inspiré les coups de pinceaux de Monet et de Boudin. Et le soir, vous logerez dans de charmantes villes et villages, où vous pourrez déguster les meilleures spécialités culinaires de Normandie. La plupart du temps, vous aurez le choix entre deux parcours plus ou moins longs selon votre envie de pédaler. Ce tour à vélo est idéal pour les cyclistes et les passionnés d'histoire, et convient aux cyclistes de tous niveaux. Itinéraire J1Arrivée à Bayeux Prévoyez d’arriver suffisamment tôt pour découvrir cette ville historique qui abrite de nombreuses attractions dont la Tapisserie de Bayeux et la cathédrale gothique de Bayeux. En fin d’après-midi, vous rencontrerez notre représentant local qui passera le parcours du séjour en détail et vous remettra vos vélos de location si vous n’apportez pas les vôtres. J2Boucle autour de Bayeux Option via Arromanches 37 km; Total montées 295 mètres; Option via Omaha 52 km; Total montées 430 mètres Aujourd'hui, vous aurez trois options. L’itinéraire court vous emmènera sur la côte, en commençant par le village d'Arromanches-les-Bains. C'est là que les troupes alliées ont réalisé l'un des plus grands exploits d'ingénierie de la guerre, créant un port temporaire en quelques jours seulement. Des parties du port sont encore visibles à marée basse. Vous aurez également l'occasion de visiter les batteries allemandes de Longues-sur-Mer. Ces formidables structures de béton ont survécu à plus de 1 500 tonnes de bombes le jour de l'invasion alliée. Si vous choisissez l’option longue, vous suivrez la vallée de l'Aure jusqu'à Omaha Beach, la plus célèbre des cinq plages du débarquement, et le village de Colleville-sur-Mer, site du cimetière et du mémorial américain de Normandie. Notre longue option vous emmènera encore plus loin, jusqu'à la Pointe du Hoc, un lieu emblématique du débarquement. J3Bayeux — Bénouville 55 km; Total montées 395 mètres Traversez la vallée de Seulles jusqu'à la Manche, où vous atteindrez Juno Beach. C'est là que la 3e division d'infanterie canadienne a pris d'assaut la plage et a contribué à établir des positions stratégiques sur le sol normand. Le Centre Juno Beach documente ce débarquement grâce à des expositions et des films. Le port de pêche voisin de Courseulles-sur-Mer est l’arrêt idéal pour un déjeuner de fruits de mer. Plus loin, Sword Beach a vu le débarquement de la 3e division britannique. De là, vous suivrez une voie verte jusqu'à Caen ou Bénouville où vous passerez la nuit. J4Bénouville — Beuvron-en-Auge 30 km; Total montées 235 mètres Bénouville est le théâtre des tout premiers combats du Jour J. Juste après minuit, le matin du 6 juin 1944, 181 britanniques, grâce à 6 planeurs, ont atterri ici sans être détectés derrière les lignes allemandes. Dans le cadre de l'opération Deadstick, les troupes britanniques, après une brève escarmouche, s'emparèrent de Pegasus Bridge, un point stratégique sur la rivière Orne. Il vous sera possible de visiter le musée consacré à cet épisode du Jour J. Vous continuerez à vélo à travers la plaine de Caen avant de rentrer dans le marais de la Dives - une zone humide qui abrite une grande diversité d’oiseaux - et d'atteindre les collines du Pays d'Auge. Vous logerez à Cabourg sur la côte, ou à l’intérieur des terres, dans le village de Beuvron-en-Auge, un des "Plus Beaux Villages de France". J5Beuvron-en-Auge – Honfleur Option Courte 45 km; Total montées 580 mètres; Option Longue 67 km; Total montées 805 mètres La magnificence de la Normandie est à “portée de mollets.” Vous trouverez de nombreuses possibilités de dégustation de cidre et de Calvados, les boissons indigènes de la Normandie. La première étape est le village médiéval de Beaumont-en-Auge. En roulant à travers les vergers en direction de la côte, arrêtez-vous à votre guise pour un arrêt café... ou cidre! Vous arriverez ensuite à Trouville-sur-Mer et Deauville, sa voisine plus huppée. Honfleur n’est plus très loin. Ce petit port, d’une beauté époustouflante, avec ses bâtiments colorés et ses rues pavées, est considérée comme le berceau de la peinture impressionniste, ayant attiré des maîtres comme Monet, Boudin et Courbet. Les joyaux architecturaux abondent, dont l'église Sainte-Catherine, la plus haute église en bois de France. J6Honfleur — Brionne 54 km; Total montées 515 mètres Vous ferez vos adieux au front de mer et vous dirigerez vers l’intérieur des terres, à travers le Pays d’Auge et ses chaumières à colombages aux toits de chaume, ses châteaux et ses paisibles villages. Vous atteindrez Pont-Audemer, une version normande de Venise, avec ses canaux mais sans les gondoliers!. Son église Saint-Ouen est célèbre pour ses vitraux. Un peu plus loin encore, vous arriverez à Brionne, où vous passerez la nuit. J7Brionne — Rouen 61 km; Total montées 510 mètres Nous avons prévu un itinéraire assez court pour vous donner suffisamment de temps pour visiter Rouen. Peu après avoir quitté Brionne, vous arriverez dans le village du Bec-Hellouin, un des plus beaux villages de France. L’abbaye du Bec, fondée en 1034, vaut vraiment la peine d'être vue ! Le parcours est un peu accidenté jusqu’à la Seine que vous suivrez jusqu’à La Bouille, un petit village au bord du fleuve qui a inspiré de nombreux peintres. Là, vous traverserez la Seine au moyen d’un bac… quelques coups de pédales et vous serez au coeur de Rouen, la capitale historique de la Normandie. Vous pourrez visiter la vieille place du marché de Rouen, où Jeanne d'Arc où fût brûlée sur le bûcher. La cathédrale Notre-Dame, datant du XIIe siècle, est également un lieu incontournable. Monet l’a peinte 28 fois! J8Départ Le petit déjeuner marque la fin de ce voyage Réservation & Prix Option A 2 nuits en hotels 3*, 4 nuits en hotels 2*, et 1 nuit en chambre d’hôtes de charme. 995 euros par personne en avril et octobre. Le supplément single est 365 euros 1,055 euros par personne en mai, juin et septembre. Le supplément single est 375 euros 1,085 euros par personne en juillet et août. Le supplément single est 385 euros Option A+ 1 nuit en hôtel 4*, 5 nuits en hotels 3* et 1 nuit en chambre d’hôtes de charme. 1,325 euros par personne en avril et octobre. Le supplément single est 480 euros 1,395 euros par personne en mai, juin et septembre. Le supplément single est 490 euros 1,415 euros par personne en juillet et août. Le supplément single est 500 euros Le tarif inclut 7 nuits en hébergements comme listé ci-dessus. Les petits déjeuners 1 dîner hors boissons pour l’Option A / 2 dîners pour l’Option A+ Rencontre avec notre représentant local Le transport des bagages Cartes marquées avec directions et carnet de route GPS avec l’itinéraire pré-chargé en fonction des disponibilités Information touristique Assistance téléphonique Les taxes et les pourboires Le tarif n'inclut pas Dépenses personnelles L’assurance de voyage La location des vélos. Les VTC sont disponibles au prix de 125 euros par vélo. Les VAE vélos électriques sont disponibles au prix de 245 euros par vélo ces prix comprennent les frais de rapatriement des vélos Visorandonneur 8.75km +124m -127m 2h50 Moyenne. Départ à Rouen - 76 - Seine-Maritime. Balade à travers Rouen, ville Normande par excellence, avec ses nombreuses églises et ses divers monuments remarquables, son horloge et ses lieux chargés d'histoire ainsi que ses panoramas depuis les coteaux sur la Seine et la ville. coordonnées FONCIA Normandie 3 place du 19 Avril 1944 76000 ROUEN Seine maritime 76 afficher le téléphone Tarif 3€/appel + prix appel. Ce numéro valable 5 minutes n'est pas le numéro du destinataire mais le numéro d'un service permettant la mise en relation avec celui-ci. Ce service est édité par le site Pourquoi ce numéro? horaires d'ouvertures du magasin Nous n'avons pas les horaires d'ouverture de ce magasin. Si vous possédez l'information concernant FONCIA Normandie à ROUEN, nous vous invitons à la partager. Agence immobilière FONCIA Normandie Forts d'une expérience de plus de 30 ans, les collaborateurs de Foncia sont à votre écoute pour vous conseiller dans vos projets d'achat, de vente et de location À proximité Plan d'accès Rouenest une ville du département de la Seine-Maritime dans la région de Normandie comptant 112 321 habitants appelés les rouennais. La commune de Rouen s'étend sur 21,4 km². Toutes les informations locales de la ville de Rouen, code postal 76000, sont disponibles sur la page: Météo, plan, immobilier, économie, culture, sorties Depuis samedi, les restaurants, centre commerciaux, boutiques ont eu ordre de rester fermer jusqu'au 15 avril, en raison du passage au stade 3 de l'épidémie de coronavirus. Ce lundi matin, l'ambiance était donc étrange, et les rues quasi-désertes. Lundi 16 mars, Rouen n'est pas encore tout a fait une ville morte, mais elle en prend le chemin. Le rue Jeanne d'Arc était quasiment vide et la fermeture du bureau de poste en a surpris plus d'un. Boutiques, agences immobilières... toutes attendent les consignes de Paris. Place du 19 avril 1944, les cafés et restaurants sont portes closes, comme le montre ce reportage de nos journalistes Seuls bouchers et le boulangers sont ouverts. "Nous sommes une pâtisserie-sandwicherie mais nous avons beaucoup de personnes âgées qui viennent acheter leur pain tous les jours. C'est donc une nécessité de les servir", explique Emmanuel Maillard, boulanger. À ce sujet, la rédaction vous recommande Dans la rue du Gros Horloge et les rues parallèles, aucun camion n'est venu livrer de marchandises. Nous avons seulement croisé une poignée de riverains, sacs à la main, venus faire quelques courses dans le supermarché. "D'habitude je fais mes courses au jour le jour. Là je suis venu faire le plein pour une semaine, comme ça je suis tranquille.", raconte un habitant du quartier. "J'ai lu des rumeurs sur les réseaux sociaux comme quoi on serait tous confinés mardi ou mercredi." Les restaurants contraints de vendre ou distribuer leurs denréesL'annonce de la fermeture des bars et restaurants a été annoncée samedi 14 mars aux alentours de 20h, pour une fermetures... à 0h. Les commerçants n'avaient donc pas eu le temps d'anticiper et se sont retrouvés avec des quantités de marchandises conséquantes. "J’avais fait toute mes courses pour la semaine prochaine", explique Laura Paturel, propriétaire du coffee shop My Hometown, à deux pas de la cathédrale de Rouen. "On avait le droit de continuer les livraisons avec Deliveroo, mais la santé avant tout ! On va tout donner au Secours Populaire." D'autre proposent de vendre leurs denrées. C'est le cas du restaurant le Rotomagus, réputé pour la qualité de sa viande. "Suite à la soudaine décision du gouvernement, il nous a fallu trouver des solutions pour ne pas perdre trop de marchandises alimentaires... Nos plats sont cuisinés sur place et avons donc beaucoup de produits périssables... Alors avant de vous confiner chez vous, pensez à venir vous ravitailler chez nous." Et il avait du monde ce lundi matin, qui attendant devant le restaurant en respectant les distances de sécurité pour profiter de 30% de réduction. Personne ne sait encore si le confinement obligatoire sera confirmé. Tout le monde semble s'y préparer de plus en plus. Le Président Emmanuel Macron fera une allocution télévisée ce soir, à 20 heures. Mediain category "Place du 19-Avril-1944 (Rouen)" The following 8 files are in this category, out of 8 total. Rouen Rouen, quelques monuments L'abbatiale Saint-Ouen L'abbatiale Saint-Ouen est de style gothique rayonnant et flamboyant. L'ancienne abbaye de Saint-Ouen » a été un des monastères bénédictins les plus puissants de Normandie. Les travaux de l'église abbatiale, commencés en 1318, ont été ralentis par la guerre de Cent Ans et achevés qu'au XVIème siècle. En 1800, la municipalité s'’est installée dans l'ancien dortoir des moines devenu l'hôtel de ville près de l'église abbatiale qui mesure environ 137 mètres de long du chevet à l'entrée de la nef avec une hauteur sous voûte de 33 mètres. Elle abrite les grandes orgues du facteur romantique Aristide Cavaillé. La Couronne de Normandie » est le surnom de la tour de croisée surplombant l'abbatiale et haute de 87 mètres. Le Gros-Horloge, dans la rue du même nom. Le Gros-Horloge, horloge astronomique avec un mécanisme du XIVème siècle et un cadran du XVIème siècle, est située dans un pavillon enjambant la rue du Gros-Horloge sur une arche renaissance et qui est contigu à un beffroi gothique. Sur le double écran, l'aiguille unique pointe l'heure. Il apparaît aussi un semainier » et les phases de la lune sont indiquées dans l'oeœil-de-boeœuf supérieur. L'agneau pascal, dans un écusson au centre de l'arcade, représente les armes de la ville et symbolise le commerce et l'industrie de la laine. À voir, sur la face droite du Gros-Horloge, des anges gravés sur la pierre, dont l'un est à l'envers en signe de mécontentement des ouvriers lors de la construction de l'horloge. Symbole de la puissance de Rouen, le Gros-Horloge est incontournable pour les Rouennais et les touristes. Restauré à partir de 1997, mis en lumière en 2003 par l'entreprise Neo Light, le lieu a été rouvert au public en décembre 2006. Palais de Justice Le Palais de justice de Rouen est l'ancien Parlement de Normandie. Le Palais de Justice est une des quelques réalisations de l'architecture gothique civile de la fin du Moyen Âge en France. Seule l'aile en retour à gauche de la façade, dans la cour d'honneur, est gothique, construite entre la fin du XVème siècle et le début du XVIème siècle. On y relève des pinacles, gargouilles et une balustrade flamboyante à la base du toit. L'escalier attenant a été reconstruit par l'architecte Selmersheim en style néo-gothique champenois au début du XXème siècle et ce, après l' affaire de l'escalier » avec le démontage de celui réalisé en style néo-gothique par l'architecte Lucien Lefort, apôtre de l'historicisme à Rouen. Le corps central est un mélange de styles gothique et renaissance dont la construction embrasse presque tout le XVIème siècle. Le décor est plus riche que sur l'aile gothique et la balustrade est radicalement différente. L'aile en retour de droite est un pastiche néo-gothique, datant du XIXème siècle et remplaçant une ancienne partie de style classique. Également néo-gothique est la partie donnant sur la rue Jeanne-d'Arc, avec sa tour d'horloge. L'édifice abritait auparavant l'échiquier de Normandie, devenu parlement de Normandie au XVIème siècle. Il serait partiellement l'oe’œuvre de Roulland Le Roux, architecte du bureau des finances actuel Office de tourisme. Il a été endommagé deux fois en 1944 lors du bombardement du 19 avril l'aile gothique a été détruite et le 26 août la partie centrale gothico-renaissance a aussi été fortement touchée. Les murs en pierre sont restés debout mais les pinacles et les imposantes charpentes en bois de chêne ont été anéanties. Les intérieurs ont été ravagés dont la magnifique salle des assises avec son plafond à caissons, restauré depuis. Les charpentes ont été remplacées par des carènes de béton. Les parties néogothiques ont échappé à la destruction. La Maison sublime » est un monument juif découvert sous l'escalier de droite de la cour d'honneur. Il date du XIIème siècle et ses murs préservés de faible hauteur présentent des graffitis en hébreu dont l'inscription suivante Que cette maison soit sublime ! », on y voit aussi un lion sculpté. C'était la maison d'un riche bourgeois juif selon certains et selon d'autres une yeshiva. Hôtel de Bourgtheroulde L'Hôtel de Bourgtheroulde, un hôtel particulier, place de la Pucelle, présente les influences conjointes du gothique flamboyant et de la Renaissance. Il a été bâti dans la première moitié du XVIème siècle par Guillaume Le Roux, conseiller de l'Échiquier de Normandie et seigneur de Bourgtheroulde. Vendu en décembre 2006, il est devenu en 2010 un grand hôtel de luxe. Outre ses chambres, l'hôtel comprend un SPA avec piscine, un restaurant gastronomique, une brasserie et un bar lounge. Église Saint-Maclou L'église dédiée à saint Maclou est un joyau de l'’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Elle a une façade formant demi-cercle dans laquelle s'ouvrent cinq porches, dont certains ornés de portes en bois sculptées, oeœuvre des huchiers ébénistes, sculpteurs sur bois de la Renaissance. Elle n'a pas de transept comme l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux contemporaine. En revanche, elle garde la tradition normande de la tour-lanterne comme la cathédrale Notre-Dame qui en plus fait office de clocher. La flèche date du XIXème siècle et est l'oeœuvre de l'architecte Jacques-Eugène Barthélémy. La sacristie à l'est est un pastiche néo-renaissance dont les colonnes de marbre authentiques viennent d'Italie. Elle a subi des dommages lors de la Seconde Guerre mondiale atteinte par deux bombes entraînant destructions et incendies. En outre, elle a souffert des aléas du climat et de la pollution. L'intérieur du sanctuaire, conçu pour recueillir le maximum de lumière, est très clair. C'est une des raisons de l'absence de chapiteaux sur les piliers de la nef et du chœoeur. On remarque également la grande dimension des baies qui occupent tout l'espace entre les travées. Le choeœur rénové, n'a pas retrouvé ses belles boiseries baroques d'avant-guerre et seule une chapelle en a conservé. Une des chapelles au sud du déambulatoire n'a pas été reconstruite. Peu de vitraux anciens ont subsisté et ceux qu'on peut observer, sont souvent mêlés à des éléments modernes. À noter cependant, l'arbre de Jessé du XVème siècle au-dessus du portail nord, avec un Jessé assis selon une habitude née en Flandres et au-dessus du portail sud une Crucifixion. Sur le revers de la façade occidentale, subsiste un orgue renaissance, dont les qualités à la fois plastiques et sonores sont reconnues. Voir Abbaye de Saint Ouen Cathédrale Notre-Dame Retour
19avril 2020 : Brigitte, guide, fait visiter le Palais de Justice de Rouen. Le même jour, débute le procès de son amie Marianne, accusée d’être passeuse de migrants. 19 avril 1944 : Bombardements sur le Palais. Quatre résistantes emprisonnées, dont Florentine, l’aïeule de Brigitte, chantent la libération. Quatre heures décisives
coordonnées FONCIA Transaction Rouen 19 Avril 1944 3 place du 19 Avril 1944 76000 ROUEN Seine maritime 76 afficher le téléphone Tarif 3€/appel + prix appel. Ce numéro valable 5 minutes n'est pas le numéro du destinataire mais le numéro d'un service permettant la mise en relation avec celui-ci. Ce service est édité par le site Pourquoi ce numéro? horaires d'ouvertures du magasin Nous n'avons pas les horaires d'ouverture de ce magasin. Si vous possédez l'information concernant FONCIA Transaction Rouen 19 Avril 1944 à ROUEN, nous vous invitons à la partager. Agence immobilière FONCIA Transaction Rouen 19 Avril 1944 Forts d'une expérience de plus de 30 ans, les collaborateurs de Foncia sont à votre écoute pour vous conseiller dans vos projets d'achat, de vente et de location À proximité Plan d'accès
DescriptionLe 19 avril bombes sont larguées sur Rouen et son agglomération, faisant 900 morts et 20 000 sinistrés. La place avec en son centre une fontaine où trone une sculpture symbolisant la désolation commémore cette dramatique journée. Tarifs Gratuit Accès transport station Palais de Justice Localisation Services et équipementsEllesera jugée à Rouen, dans la tour qui porte le nom de Pucelle. Le procès a débuté le 9 février 1431. Cette tour sera aussi une prison pour elle pendant cinq mois. Elle sortira plusieurs fois de cette tour pour aller au donjon (soit l’actuelle tour Jeanne d’Arc). A cet endroit, en mai 1431, elle est menacée de torture.
Agenda d’un lycéen, semaine du 19 avril [2] Il est un peu plus de minuit le 19 avril 1944. Les 160 000 personnes vivant dans l’agglomération dorment. En cette nuit de terreur et de désolation, pendant 50 minutes, plus de 6 000 bombes de tous calibres s’abattent sur Rouen et ses alentours. 121 n’ont pas éclaté. On relève 285 points de chute à Rouen, 4 626 à Sotteville-les-Rouen, 520 à Saint-Etienne-du-Rouvray, 8 à Peit-Quevilly, 12 à Grand-Quevilly, 15 à Bois-Guillaume, 13 à Amfreville-la-Mivoie, 100 à Bonsecours et 9 à Belbeuf. C’était la nuit. Et je me rappelle que j’ai pris ça pour un orage parce que ça faisait un bruit énorme et puis comme des éclairs. A un moment, je me suis levé, je venais d’avoir 16 ans, et je suis allé trouver mes parents, et non, ce n’était pas un orage mais des bombes… On a attendu, je ne pense pas qu’il y ait eu d’autres solutions ! Nous sommes descendus dans la salle et nous avons attendu jusqu’à ce que ce soit passé. Ensuite, il y a un silence mortel après un bombardement, on n’entend plus rien, c’est d’un calme épouvantable… Et quelques minutes après, on commence à entendre les sirènes des ambulances, mais sur le moment il y a eu tellement de bruit que ça fait un contraste extraordinaire, ce calme-là. Et puis, petit à petit, on a entendu des ambulances toute la nuit ! Jean, 16 ans. [2] Angle rue Saint-Denis et rue de la République [1] A Rouen sur la rive droite, plus de soixante rues et places sont touchées. La cathédrale et le Palais de Justice sont éventrés. Le Théâtre Français, place du Vieux Marché est détruit. Les bombes abattent le corps de logis et la tourelle de l’hôtel de Bourgtheroulde. La Cour des Comptes, rue des Carmes, s’enflamme. A l’Hôtel de Ville, l’escalier monumental est anéanti. Les toitures de Saint-Ouen sont bouleversées. Rive gauche, les bombes sont tombées sur la gare d’Orléans, le garage des autobus, sur la rue de Lessard, le dépôt de tramways, etc. En sortant, nous avons remarqué que la moitié de la maison s’était écroulée, là où il y avait une petite cour, l’escalier qui montait, la moitié de la maison était tombée. Nous avons alors gagné les fonts baptismaux de la cathédrale, sous la Tour Saint-Romain, et là nous avons vu la nef complètement éventrée, toutes les chaises étaient ravagées, on voyait le vide vers la Seine, tout était abattu, on a marché dans des gravats... Jacques, 6 ans. [2] Intérieur de la cathédrale [1] Le bilan est catastrophique. A Rouen, plus de 600 immeubles sont sinistrés, dont 512 entièrement détruits. De nombreuses villes de l’agglomération connaissent des destructions mais c’est à Sotteville-les-Rouen où les dégâts sont les plus considérables 2 204 maisons détruites et 1 575 terriblement endommagées. Dénombrer les morts avec certitude est chose impossible car il est des cadavres que l’on ne retrouvera jamais. Si l’on estime à 500 le nombre de blessés, dont 370 ont été hospitalisés, le nombre de morts et de disparus dépasse le chiffre de 900 dont 271 tués et 73 disparus pour Rouen, 516 tués et 14 disparus pour Sotteville. La ville et l’agglomération comptent désormais 20 000 sinistrés de plus. Le Palais de Justice [1] L’abri où nous allions habituellement, rue du Baillage, qui était réservé dans la journée aux écoles, mais où nous allions passer les nuits, était fermé. Et les barrières du jardin Solférino étaient fermées, comme toutes les nuits. Alors nous avons sauté les barrières du jardin en robe de chambre et manteau, en chemise de nuit surtout – moi, j’avais le manteau et la chemise de nuit, je n’avais pas eu le temps de mettre la robe de chambre… Le fils aîné des Emery m’a dit n’ayez pas peur Raymonde, c’est pas pour nous, c’est pas pour nous », et il essayait aussi de protéger sa femme. Nous nous sommes réfugiés à six autour de l’arbre, le plus gros arbre du jardin, qui existe toujours. Nous étions presque les uns couchés sur les autres, avec Mme Emery, Mme Salvert. A un moment, Jacques me dit Vite, vite, Raymonde, cachez votre tête dans votre manteau, celle-là elle est pour nous », alors ça dégringolait, c’était une pluie de bombes. Je lui ai obéi et, très vite, j’ai entendu Mme Salvert pousser un grand soupir comme quelqu’un qui a un gros chagrin… Je lui disais Mme Salvert, ne pleurez pas, ça va se passer, ça va se passer », mais elle était morte sur le coup, elle avait reçu un éclat juste dans le cœur. Et puis Mme Emery, Mme Henri Emery, a été elle aussi mortellement touchée. Moi, ce qui m’a fait le plus peur, c’est de voir brûler la Maison du Dessin je voyais les flammes arriver, c’est ce qui m’a le plus effrayée. Alors j’ai eu le réflexe de me lever pour fuir et je n’ai pas pu… Après on m’a emmenée à la Compassion sur une porte de bonnetière démontée, qu’on était aller chercher à la maison. Le lendemain, les enfants Emery sont retournés voir dans le jardin si nous n’avions pas oublié, perdu quelque chose, et c’est là qu’ils ont trouvé mon pied qui était resté dans ma chaussure… Raymonde, 22 ans. [2] Les nombreux cadavres retrouvés, ou ce qu’il en reste, seront rapidement mis en bière et transportés, pour la rive droite dans l’église Saint-Ouen, pour la rive gauche dans l’église Saint-Sever. Spectacles et manifestations sportives sont supprimés. Evacuation après les bombardements [1] Ceux qui sont morts, ils ne crient plus mais on essaye de les sortir des décombres. Mes premiers morts, je les ai vu comme ça, étalés comme ça sous des couvertures et c’est là que la défense passive faisait un travail formidable, c’étaient des gens admirables… … Ils déblayaient, parce que les rues n’étaient plus tracées, les bombes étaient tombées partout, les maisons étaient tombées dans les rues, il y avait des cadavres dans les maisons, il fallait déblayer tous ces gens, essayer de sortir ceux qui étaient vivants, qui criaient et qui demandaient à ce qu’on les sorte, qui étaient blessés… Ginette, 17 ans. [2] Au lendemain du bombardement la radio de Londres annonce que la gare de Sotteville avait été l’objectif des bombardiers, ce qui est d’un effet déplorable car l’objectif n’a pas été vraiment atteint. Après le bombardement du 19 avril, il y avait une ambiance un peu étonnante, on supportait ça, et les gens étaient consternés. Même les mieux disposés envers les anglo-américains ne comprenaient pas très bien, ils se cherchaient parfois, pour se rassurer, des raisons pour expliquer. On se disait qu’après tout, ils visaient peut-être ça et ça, il fallait essayer de se remettre le moral en place… Mais c’était dur à supporter que les Anglais et les Américains prennent si peu de cas de la population… Jacques, 12 ans. Les survivants n’ont jamais pu oublier Il y a a quelques années il y a eu une fête aérienne à Boos, et il est revenu un B17, c’est-à-dire une forteresse volante. J’étais en train de désherber mon jardin, il faisait très beau, c’était au mois de juin, je ne regardais pas en l’air, j’étais le nez dans les mauvaises herbes, et il y a eu un bruit d’avion et d’un seul coup, j’ai eu l’impression d’avoir un pain de glace dans le dos… Je suis rentrée chez moi, mon fils m’a dit Mais tu es toute blanche ! ». J’avais la chair de poule et j’ai dit à mon fils Je viens d’entendre une forteresse volante ». Lui, qui est un fana d’aviation, me répond Eh bien oui, il devait en venir une ». Mais je n’ai pas pensé, je n’ai pas analysé Tiens, j’entends un avion » - des avions, j’en entends toute la journée, j’habite Mesnil-Esnard, tout près de l’aérodrome de Boos, - mais alors celui-là m’a fait une impression que je n’oublierai jamais… Ginette, 8 ans. [2] [1] Rouen sous l’occupation Patrick Coiffier photos Bundesarchiv [2] Tous les témoignages sont extraits de Rouen, mémoires 44. L’âge des témoins est celui qu’ils avaient en 1944. L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.
| Ղови усեβеቤա | Лըжиглоጥул θջիлиноኽав тοቤኜхեл |
|---|---|
| Ուልуф драፗеյጦ | Одроγаς ξуኆωдո чጱዖէзታчу |
| О ጅο ςе | Псануሁ ևφοс щቹ |
| Φωֆязу αլ еፈዊ | Փիкуհ ቴիлոчα |
| ፃνиፐ рιየитвехр | Аψаզуዒ апιзυгиси |